Ce site de rencontres pour les blancs ? C'est raciste, peu importe comment il's’est justifié
En apparence, le site de rencontres Where White People Meet – lancé fin 2015 par un homme marié qui a publiquement défendu le site, pour les personnes blanches qui veulent sortir avec d’autres personnes blanches, en déclarant qu’il n’est pas raciste parce qu’il est sorti avec une femme noire une fois – peut sembler être une entreprise équitable. Il existe de nombreux sites de rencontres destinés aux personnes de certaines identités, comme jdate.com pour les juifs ou ourtime.com pour les personnes âgées de plus de 50 ans.
Mais alors que les sites destinés à des religions spécifiques aident les adhérents à répondre aux exigences de leur foi, et que les sites pour les personnes ayant des intérêts communs aident à connecter les âmes partageant les mêmes idées, Where White People Meet est juste un autre exemple de racisme. De toute façon, les Blancs sont déjà l’une des catégories démographiques les plus recherchées sur la plupart des sites de rencontre. Et selon une récente étude australienne sur les applications de rencontre en ligne, les personnes qui affichent une préférence romantique marquée pour une race sont plus susceptibles d’être racistes.
Les chercheurs ont constaté que 64% des hommes gays qu’ils ont étudiés ont déclaré qu’il était acceptable d’énoncer une préférence raciale sur ces applications, et 70% pensent qu’il est tout à fait correct d’énumérer les préférences raciales.
Bien que ces chiffres ne soient pas exactement racistes, lorsque leurs données ont été recoupées avec les résultats d’un indice de discrimination rapide (QDI), une enquête qui mesure les attitudes sur la race et la diversité que les participants ont également remplie, ils ont constaté que ceux qui ont obtenu un score élevé sur l’indice de discrimination avaient également des niveaux élevés de préférence raciale.
Donc, si vous dites que vous avez une préférence raciale sur votre profil de rencontre, il est très probable que vous ayez également des croyances racistes dans d’autres domaines.
« Pour moi, les résultats de cette étude sont un rappel que même si la société et les individus peuvent rejeter activement le racisme, les préjugés raciaux sont de plus en plus subtils », a déclaré Callander au Daily Beast l’année dernière. « Et ils peuvent se frayer un chemin jusque dans les coins les plus privés et les plus personnels de nos vies. »
Ceci, comme la plupart des autres manifestations du racisme, n’est pas une nouvelle pour la plupart des Noirs.
Je me souviens de la première fois où j’ai fait l’expérience du racisme sexuel masqué par la « préférence ». C’était après avoir envoyé une photo de mon visage à une autre personne sur internet. Il m’a immédiatement dit : « Je n’aime pas les Noirs, désolé », puis il a signé. Et depuis, j’ai reçu une version de ces mots plus souvent que je ne voudrais le compter.
D’après ma propre expérience, se faire dire que la couleur de ma peau me disqualifie pour être attirant est parfois le rejet le plus blessant – ou c’est du moins celui dont je ne semble pas pouvoir me défaire. C’est un sentiment comparable à celui que l’on éprouve devant un comptoir à viande ; je suis stupéfaite que ma peau puisse si rapidement repousser une personne qui n’a même pas eu l’occasion de me connaître. Mon esprit traduit rapidement le rejet fondé sur la race par « Ton corps ne vaut pas la peine d’être aimé ».
La réponse habituelle à quelqu’un qui remet en question les rencontres fondées sur la race tend à être « c’est juste une préférence ». Ce n’est pas une « préférence » ; c’est sans doute quelque chose que la personne qui utilise cette phrase n’a pas essayé. Lorsque les gens rejettent les autres uniquement sur leur race, ils devraient au moins commencer à être honnêtes et appeler leur désir ce qu’il est réellement.
Nier une personne uniquement sur la base de son identité raciale et ethnique sans même apprendre à la connaître, au lieu de donner une chance à ses nombreux aspects non liés à la mélanine, est du racisme – à la fois en ligne et hors ligne.
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