Intro aux SIG et à l’analyse spatiale

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Intro aux SIG et à l’analyse spatiale

1.1 Qu’est-ce qu’un SIG?

Un système d’information géographique est un environnement à plusieurs composants utilisé pour créer, gérer, visualiser et analyser des données et leur contrepartie spatiale. Il est important de noter que la plupart des ensembles de données que vous rencontrerez dans votre vie peuvent tous se voir attribuer un emplacement spatial, que ce soit sur la surface de la terre ou dans un système de coordonnées arbitraire (comme un terrain de football ou une boîte de Pétri quadrillée). Par conséquent, tout ensemble de données peut être représenté dans un SIG : la question est alors de savoir s’il doit être analysé dans un environnement SIG. La réponse à cette question dépend de l’objectif de l’analyse. Si, par exemple, nous sommes intéressés par l’identification des dix pays africains ayant les scores d’indice de conflit les plus élevés pour la période 1966-78, un simple tableau listant ces scores par pays est tout ce dont nous avons besoin.

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Source des données : Anselin, L. et John O’Loughlin. 1992. Géographie des conflits et de la coopération internationale : dépendance spatiale et contexte régional en Afrique. Dans The New Geopolitics, ed. M. Ward, pp. 39-75.

Un simple tri sur la colonne Conflit révèle que l’EGYPTE, le SOUDAN, l’OUGANDA, le ZAIRE, la TANZANIE, la LIBYE, le KENYA, la SOMALIE, l’ETHIOPIE, l’AFRIQUE DU SUD sont les dix premiers pays.

Et si nous sommes intéressés à savoir si les pays ayant un score élevé d’indice de conflit sont géographiquement regroupés, le tableau ci-dessus nous fournit-il suffisamment d’informations pour nous aider à répondre à cette question ? La réponse, bien sûr, est non. Nous avons besoin de données supplémentaires concernant la situation géographique et la forme de chaque pays. Une carte des pays serait utile.

Figure 1.1 : Représentation choroplèthe des scores de l’indice de conflit africain. Les pays pour lesquels un score n’était pas disponible ne sont pas cartographiés.

Les cartes sont omniprésentes : disponibles en ligne et dans divers supports imprimés. Mais nous nous demandons rarement comment les limites des éléments cartographiques sont codées dans un environnement informatique ? Après tout, si nous attendons d’un logiciel qu’il nous assiste dans l’analyse, les éléments spatiaux de nos données devraient être facilement accessibles sous une forme numérique. En passant quelques minutes à réfléchir à cette question, vous vous rendrez compte que de simples tableaux ou feuilles de calcul ne sont pas à la hauteur de cette tâche. Un mécanisme plus complexe de stockage des données est nécessaire. C’est le cœur d’un environnement SIG : une base de données spatiale qui facilite le stockage et la récupération des données qui définissent les limites spatiales, les lignes ou les points des entités que nous étudions. Cela peut sembler trivial, mais sans base de données spatiales, la plupart des explorations et analyses de données spatiales ne seraient pas possibles !