Le processus : L’indigo de la plante à la pâte

Bien que le processus de transformation des feuilles vertes en teinture bleue brillante par fermentation soit pratiqué depuis des milliers d’années, il semble toujours magique. La plupart des couleurs de teinture naturelle sont dérivées de l’écorce, des baies ou des feuilles qui peuvent être bouillies et teintes avec – mais le processus de fabrication de la teinture bleue est beaucoup plus difficile.

Chaque communauté – des endroits comme le Mexique, le Nigeria et le Japon – a ses propres rituels spirituels, recettes et techniques pour créer de la teinture indigo naturelle. En Inde, berceau de l’indigo, la pâte de teinture est séchée en gâteaux pour faciliter le transport et le commerce. Les teintures synthétiques qui permettent aujourd’hui de produire en abondance des denims commerciaux et des produits tie-dyed reproduisent presque exactement l’aspect de la teinture naturelle. Depuis que Levi Strauss a créé sa première paire de blue-jeans de travail avec de l’indigo en 1873, cependant, le processus a remarquablement changé.

En tant que créateur de mode indépendant, j’ai conçu des vêtements en denim pour des marques qui ont les capacités de fabrication pour laver, distresser et styliser le denim pour le marché de masse. Mais lorsque j’ai assisté pour la première fois au merveilleux processus naturel de fabrication de l’indigo, de la plante à la pâte, dans un petit studio en Thaïlande, je suis tombé amoureux du processus traditionnel et de la couleur brillante qu’il produit.

C’est la vraie affaire. Je suis retournée encore et encore au Studio Naenna à Chiang Mai pour apprendre de l’auteure et artiste estimée Patricia Cheesman qui pratique cette forme d’art depuis 25 ans.

Le processus de teinture indigo naturelle

Voici le processus en 10 étapes de la fabrication de la teinture indigo naturelle tel qu’appris de Patricia et de l’équipe du Studio Naenna.

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Etape 1 : Récolte de l’indigo

L’indigiferna tinctoria a été plantée pendant la saison des pluies en Thaïlande, en juin. En septembre ou octobre, les plantes sont prêtes à être taillées et utilisées pour la fabrication de la teinture.

Étape 2 : mise en botte

Nous mettons en botte les petites feuilles d’Indiofera tinctoria en utilisant les tiges comme liens. Les variétés d’indigo à plus grandes feuilles, comme le Strobilanthes flaccidifolius, peuvent aller directement dans les bacs.

Étape 3 : Trempage

On ajoute de l’eau dans les bacs. Des pierres lourdes sont utilisées pour presser la couleur des feuilles pendant un trempage d’une nuit. Les bacs couverts doivent reposer pendant environ 24 heures, selon le temps.

Étape 3 (Après 24 heures…)

Voilà ! Comme par magie, l’eau a fermenté pendant la nuit et est devenue bleue.

Étape 4 : retirer les fagots

Les fagots sont égouttés et retirés. Les plantes sont utilisées comme engrais.

Etape 5 : ajout de chaux

2% de chaux édificatrice Ca(OH)2 est délicatement mélangée à l’eau colorée.

Étape 6 : le battage (première partie)

L’eau et la chaux doivent être battues pendant environ 20 minutes – en plongeant le bol dans le bain et en le retirant – ce qui oxyde le mélange. L’eau passe du vert sombre au bleu paon, puis à une couleur marine mousseuse.

Étape 6 : le processus de battage (deuxième partie)

Lorsque le mélange devient mousseux et de couleur marine, il est presque prêt. Patricia a une oreille pour le son « sshhwaa » des bulles qui se brisent qui est le signal pour arrêter de battre.

Etape 7 : Recueillir la pâte (première partie)

Patricia prépare le tissu pour recueillir la pâte.

Étape 7 : collecte de la pâte (deuxième partie)

Après que la pâte d’indigo ait précipité au fond du bac pendant la nuit, nous avons soigneusement retiré l’eau brune du dessus. La pâte est ensuite recueillie en la versant sur un grillage (collecte des débris) puis à travers un tissu de coton fin.

Étape 7 : collecte de la pâte (troisième partie)

Il s’agit de la pâte d’indigo naturelle, qui peut être stockée dans des bacs en plastique pendant un à deux ans et utilisée pour la teinture plus tard. Remarquez les belles variations de couleur.

Étape 8 : Préparation de la cuve

La teinture se fait sous la forme verte de l’indigo que l’on appelle, à tort, indigo blanc. La pâte est mélangée à de l’eau croupie, des sucres de fruits ou du whisky de riz, et laissée à fermenter. Après quelques jours de brassage et d’ajout de sucres, elle est prête à être teinte. Garder une cuve d’indigo en vie est délicat, mais Patricia a continuellement entretenu cette cuve pendant 25 ans.

Étape 9 : Teinture à cravate et Shibori

La teinture à cravate et le Shibori japonais sont créés en attachant, roulant, cousant et pliant du tissu blanc avant la teinture. Les parties attachées du tissu restent blanches tandis que les zones exposées deviennent bleues dans la cuve d’indigo.

Étape 10 : Teinture (première partie)

Le tissu qui sort de la cuve d’indigo blanche a un aspect vert mais devient rapidement bleu avec l’oxydation. La création d’un tissu bleu clair ou d’un bleu foncé nécessite plusieurs trempages, les plaquettes d’indigo étant superposées sur le tissu ou le fil.

Étape 10 : Teinture (deuxième partie)

Différentes nuances d’indigo après un ou plusieurs trempages dans la cuve.

Le produit fini

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