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Commentaire d’expert

Merci pour ce post perspicace. Vous avez fait un très bon travail en exposant les points les plus saillants. Il est important d’avoir une compréhension de l’anatomie et ceci est une excellente revue. Il est également primordial de connaître les facteurs qui exposent les gens à un risque élevé de blessure. Certains états pathologiques chroniques et certaines variations anatomiques, comme vous le notez, exposent certaines populations de patients à un risque de blessure spécifique. Nous parlons toujours du mécanisme de la blessure, mais lorsqu’il s’agit d’un traumatisme cervical, nous devons vraiment prêter attention à tous les antécédents disponibles, y compris les rapports des ambulanciers, ou même les vidéos des téléphones portables, pour obtenir la meilleure image possible du mécanisme de la blessure. Je ne saurais trop insister sur l’importance d’un examen neurologique détaillé, incluant les sensations et les réflexes. Tout résultat asymétrique doit vous faire soupçonner une blessure grave. Il est particulièrement important de passer à l’imagerie avancée si l’on se plaint d’un déficit neurologique focal, qu’il soit transitoire, subjectif ou évident.

Les athlètes ou les motocyclistes qui ont une suspicion de lésion de la colonne cervicale, qui ont des épaulettes et/ou des casques de protection posent un défi unique. Un jour ou l’autre, les dispositifs de protection vont devoir être retirés. Il existe de nombreuses opinions sur la meilleure façon de procéder et sur l’opportunité d’effectuer une radiographie avant de tenter de retirer l’équipement de protection. D’après mon expérience personnelle, il peut être difficile de retirer un équipement de protection. Je recommande de mettre tout le monde sur le pont et d’utiliser une approche méthodique, lente et organisée. Une idée plus récente est que l’imagerie du rachis cervical devrait intégrer des procédures de retrait de l’équipement avant l’évaluation radiographique initiale. Une fois l’équipement enlevé, un collier cervical devrait alors être appliqué et vous pouvez procéder à l’imagerie.

Les recommandations pour l’imagerie du rachis cervical en cas de traumatisme ont beaucoup changé au cours des dernières années. La National Emergency X-Radiography Utilization Study (NEXUS) et la Canadian C-Spine Rule (CCR) ont été validées et ont permis à notre pratique de progresser de telle sorte que nous pouvons pratiquer efficacement la médecine clinique. Toutefois, il convient d’être prudent quant à l’utilisation de ces critères chez les patients qui pourraient être atteints d’une déficience. Parfois, une démence légère, un délire ou une intoxication subtile par des drogues ou de l’alcool peuvent nous induire en erreur si nous nous fions uniquement à ces critères. Les films latéraux sur table croisée, et plus particulièrement les vues en flexion/extension, sont tombés en désuétude. La plupart des patients qui n’ont pas de plainte ou de déficit neurologique focal sont imagés avec un CT simple. Si votre patient présente une plainte ou un déficit neurologique focal, une suspicion de lésion ligamentaire ou discale, une IRM doit être réalisée. En fonction de l’examen et des facteurs de risque, j’envisagerais une CTA ou une ARM pour évaluer une lésion vasculaire.

Vous avez posé une question sur les colliers en c spécifiquement. Ce qui est disponible pour vous sera quelque peu spécifique à l’hôpital – fournisseur. Je préfère le collier Aspen ou le collier Miami, ils sont très similaires dans leur fonction globale et supérieurs aux colliers pré-hospitaliers EMS. Lorsqu’un patient doit être transporté dans un autre établissement, assurez-vous qu’il est entièrement immobilisé avec une planche dorsale et des blocs latéraux pour la tête, le collier et la tête étant fixés aux blocs latéraux. Un patient immobilisé qui doit être intubé peut rendre une voie aérienne facile difficile et une voie aérienne difficile terrifiante. Assurez-vous d’avoir préparé tout votre matériel, y compris une méthode chirurgicale, avant de procéder à l’intubation. La personne qui maintient l’immobilisation de la colonne vertébrale doit connaître son rôle…… Ne lâchez pas et ne bougez pas. C’est à ce moment-là qu’il faut utiliser une intubation assistée par vidéo. Utilisez soit le bronchoscope d’intubation, soit un vidéo-laryngoscope. Cet article parle un peu de la gestion des voies aériennes dans les blessures de la colonne cervicale et est une bonne référence.

Pensées finales : maintenez un haut niveau de suspicion de blessure dans le cadre d’un déficit neurologique focal, immobilisez tôt immobilisez souvent et n’hésitez pas à intuber avant le transfert.

  1. https://doi.org/10.1067/mem.2001.116333 Annals of Emergency Medicine ; Baldwin et. al., « Football protective gear and cervical spine imaging » July 2001 Volume 38, Issue 1, Pages 26-30

  2. 10.4103/2229-5151.128013 International Journal of Critical Illness and Injury Science ; Austin et. al.., « Gestion des voies aériennes dans les lésions de la colonne cervicale » Jan-Mar ; 4(1) : 50-56

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