Pourquoi les gens ont des troubles de l’alimentation
Les troubles de l’alimentation commencent le plus souvent par un comportement de régime. Vous pouvez en savoir plus sur les effets et la psychologie des régimes alimentaires sur notre page d’information. Même si la plupart des troubles de l’alimentation commencent par un régime, toutes les personnes au régime n’auront pas un trouble de l’alimentation.
Alors, quelles sont les causes d’un trouble de l’alimentation ?
La liste ci-dessus nous montre qu’il n’y a pas de cause unique. N’importe quel nombre de choses peut rendre quelqu’un vulnérable. Lorsque je vois quelqu’un et que j’examine son histoire personnelle ainsi que l’histoire de sa détresse alimentaire, je peux généralement identifier de nombreux facteurs de risque. Je peux voir un membre d’une famille qui s’est considéré comme responsable de la gestion des sentiments des autres membres de la famille et qui a essayé d’arranger les choses. Je peux constater une accumulation de stress à l’école ou à la maison. Souvent, la personne a eu du mal à s’en sortir et n’a pas reçu une bonne aide ou un bon soutien de la part des autres. De nombreuses personnes souffrant de troubles de l’alimentation ont une faible résilience émotionnelle. Pour diverses raisons, elles peuvent ne pas savoir ce qu’elles ressentent parce qu’elles ont accordé trop d’attention aux sentiments des autres. Pour rester en sécurité. Elles peuvent avoir du mal à remarquer leurs propres mauvais sentiments, comme la colère ou la peur, car elles craignent les conséquences de l’expression de ces émotions. Un enfant a besoin d’adultes sensibles autour de lui qui lui fournissent un vocabulaire émotionnel riche qu’il peut utiliser pour donner un sens au monde qui l’entoure. Sans cela, il pourrait croire que « si je me sens mal, c’est entièrement de ma faute ». La peur des émotions les fait généralement se cacher pour faire des dégâts ailleurs dans la vie ; vous pouvez vous retrouver à vous tourner vers la nourriture pour les écraser, ou à vous affamer pour ne rien ressentir du tout. Les troubles de l’alimentation sont une réponse au stress. Les troubles de l’alimentation ne surviennent pas par hasard ; ils sont déclenchés dans la vie le plus souvent à un moment de stress, par exemple lorsque les parents divorcent ou que quelqu’un change d’école. Cela commence comme une petite crise d’adaptation lorsqu’une personne se sent vulnérable et peut se tourner vers un régime pour se sentir mieux ou plus populaire. Caché à l’intérieur, on trouve souvent un besoin exagéré de contrôle, non seulement des sentiments, mais aussi de ce que les autres pensent de nous. Les personnes qui n’ont pas de bonnes stratégies pour gérer leurs sentiments et qui manquent de confiance en elles peuvent également avoir des difficultés à satisfaire leurs besoins dans leurs relations, ce qui ajoute à leur stress. Il est fréquent que les personnes ayant des problèmes de suralimentation soient dépendantes des autres pour obtenir leur approbation et qu’elles finissent par trop donner. Les relations évitantes sont plus fréquentes chez les personnes boulimiques, ce qui suggère que, dans leurs premières relations, certains de leurs besoins de soins n’ont pas été satisfaits et qu’elles éprouvent beaucoup de honte (qu’elles doivent expulser) pour avoir des besoins qui ne sont pas mérités. Les experts pensent que l’anorexie est (en partie) l’expression d’une douleur ou d’une profonde tristesse qui ne peut être exprimée par des mots. Il se peut qu’il ne s’agisse pas d’un événement particulièrement important et que la personne qui en souffre n’en soit pas consciente. Il faut de la sensibilité à un thérapeute pour découvrir la signification du problème passé ou présent qui donne lieu à cette douleur émotionnelle. Nous pouvons apprendre quelque chose sur les éléments qui ont contribué au développement d’un trouble alimentaire en observant les comportements et les rituels des personnes qui en souffrent. S’ils ont un fort besoin d’être bons en suivant des régimes étranges ou en restreignant certains types d’aliments (comme les glucides), nous pouvons supposer que quelque chose les a fait se sentir contaminés ou impurs, au fond d’eux-mêmes. S’ils se purgent, ils peuvent être poussés par une fausse croyance selon laquelle la purge est un bon moyen d’arrêter de prendre du poids, ce qui est faux. S’ils se gavent, ils pourraient démontrer que quelque part dans le passé, ils ont perdu la capacité de trouver de meilleurs moyens de gérer le stress de la vie quotidienne. Il n’est pas exagéré de dire qu’un trouble alimentaire est un « voleur d’âmes ». Il vole les aspects positifs de la personnalité d’une personne et les utilise pour sa propre survie. Si vous êtes créatif, vous deviendrez créatif en supprimant la faim. Si vous êtes persévérant, vous persévérerez dans l’exercice physique, même si cela vous fait mal. Avec le temps, un trouble de l’alimentation va interférer avec les aspects normaux de la vie, comme le travail, l’éducation et les relations. Il en résulte finalement une sorte de vide spirituel qu’il faut combler par la nourriture ou faire disparaître par la faim. La plupart des personnes atteintes de troubles alimentaires ont du mal à demander ou à accepter de l’aide. Ceci pour de nombreuses raisons
- La honte d’avoir un problème d’alimentation (en particulier chez les hommes)
- Le trouble alimentaire est utile – c’est un gros problème pour la plupart des personnes ayant un problème d’alimentation actif. La purge peut devenir un moyen de gérer les humeurs ou de passer la journée.
- Peut-être que je ne mérite pas de recevoir de l’aide / je devrais être capable de résoudre cela tout seul.
- Je ne suis pas assez malade ou, il y a des gens beaucoup plus mal en point que moi.
Que peut-on faire si on ne peut pas traiter « la cause ? »
Le traitement des troubles alimentaires ne consiste pas à trouver la cause. Ils ne consistent pas non plus à se débarrasser des symptômes comme la purge. Il est holistique ; physique, émotionnel et nutritionnel et surtout conçu pour rendre une personne plus heureuse, confiante ,capable de gérer ses sentiments, d’avoir de meilleures relations et de trouver un sens et un but à sa vie. Une personne guérie de son trouble alimentaire aura une estime de soi bien ancrée qui ne dépendra pas d’une taille corporelle parfaite, mais elle sera capable de prendre soin d’elle en mangeant parce qu’elle le mérite. C’est beaucoup demander, mais c’est faisable par quelqu’un qui est correctement formé. Le traitement idéal d’un trouble alimentaire est tourné vers l’avenir et non vers le passé. Il comprend l’enseignement d’un large éventail de nouvelles compétences ainsi qu’un travail psychologique utilisant de puissantes techniques de changement telles que l’EFT ou la programmation neurolinguistique, ainsi que les thérapies cognitives élargies et les thérapies de conseil traditionnelles. Une certaine compréhension des expériences de l’enfance est utile pour commencer, et s’il y a un traumatisme, il doit être guéri par des approches qui n’impliquent pas de raconter des histoires douloureuses. Une relation de confiance et saine entre la personne qui souffre et le thérapeute est peut-être la chose la plus importante de toutes, car le changement impliquera toujours une résistance de temps en temps, à mesure que le trouble alimentaire desserre son emprise.
Au CNEHF, nous aidons les gens à s’épanouir, pas seulement à survivre.
mise à jour Deanne Jade 2019
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