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Contexte
Le volcan Nyiragongo qui se profile à quelques kilomètres de la grande ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est entré en éruption vers 09h30, heure locale, le 17 janvier 2002.

La coulée de lave a été signalée comme descendant en trois voies, une vers l’aéroport de la ville et une autre coupant la route principale vers le nord de l’Ouganda. Une « alerte rouge » a été lancée et une évacuation de la population estimée à 300 000 personnes, y compris le personnel de l’ONU, a déjà commencé, selon les autorités locales.

Le volcan Nyiragongo, situé près de la frontière avec le Rwanda, est connu comme l’un des volcans les plus actifs d’Afrique.La dernière activité du Nyiragongo a commencé en juin 1994. Le 4 janvier 2002, un tremblement de terre de 4,8 sur l’échelle de Richter a frappé la zone proche du volcan.

Au 17 janvier, la coulée de lave avaitatteint l’aéroport de Goma et progressait. La topographie du terrain entre la coulée et la ville de Goma est plate, on craint que la vitesse de la coulée n’augmente. La ville voisine de Gisenyi, du côté rwandais de la frontière, est également menacée.

Situation actuelle

Depuis le matin du 17 janvier, on observe que la coulée de lave se fait du côté rwandais du volcan et du côté congolais. Actuellement, des rapports ont indiqué qu’il y a une grande coulée de laveapprochant à environ 15 km au nord de Goma coupant la route entre Goma etRutshuru (Nord).

Une coulée plus petite a disséqué la ville de Goma, détruisant 80% du bâtiment dans un rayon de 45m de la coulée de lave. La coulée de lave a également été signalée comme provoquant l’explosion des réservoirs de carburant qui sont situés dans l’aéroport de Goma.

L’hôpital et les routes environnantes,toutes les lignes téléphoniques et l’approvisionnement en électricité sont coupés.

Les rapports du terrain indiquent que les habitants de la ville et des villages environnants ont évacué la zone, probablement dans deux directions, soit vers Gisenyi au Rwanda, soit vers le nord-ouest dans des zones inaccessibles de la RDC. Les estimations des personnes affectées et déplacées par l’éruption ne sont pas claires pour le moment.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en place un bureau d’urgence à Gisenyi, au Rwanda, de l’autre côté de la frontière avec la RDC.

Réponse de la Croix-Rouge

Après l’éruption volcanique d’hier à Goma, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a pu redéployer une équipe d’évaluation qui se trouvait déjà en RDC, au Rwanda. Ils doivent se rendre au Rwanda aujourd’hui et procéderont à une première évaluation de la situation.

En outre, des membres de l’équipe régionale d’intervention en cas de catastrophe (RDRT) d’Afrique de l’Est et des délégués techniques se rendront de Nairobi à Kigali, puis remonteront dans la zone frontalière ce soir pour procéder à une évaluation de la situation.

Les agences internationales cherchent toujours à obtenir des clarifications sur le nombre de personnes affectées et déplacées par l’éruption volcanique pour leur permettre de former une réponse. Malgré cela, la Fédération a mis à disposition 100 000 CHF de son DREF (Disaster Response EmergencyFund). Sur la base des informations dont elle dispose actuellement, la Fédération prévoit de lancer cet après-midi un appel préliminaire décrivant sa réponse initiale en matière de secours. Cela permettra aux équipes d’évaluation de définir et de clarifier la situation au fur et à mesure qu’elles recueillent des informations supplémentaires sur le terrain.

Le CICR et la Fédération collaborent étroitement pour coordonner l’information et le soutien logistique à Genève. L’Office humanitaire de la Communauté européenne (ECHO) a été alertéet une alerte de l’équipe de coordination de l’évaluation de la Fédération (FACT) a également été émise pour compléter le personnel déjà en route pour Goma ce soir.

Un téléphone satellite sera à Goma ce soiravec deux autres téléphones mis en place d’ici la fin du week-end avec un accès via Genève.

Réponse de la Croix-Rouge britannique

Le bureau de la Société de la Croix-Rouge britannique (BRCS) est en contact régulier avec la Fédération et le CICR et a été en contact avec OXFAM, Save the Children et les équipes de réponse d’urgence du Département pour le développement international (DFID).

Un groupe de travail d’urgence s’est réuni à la BRCS et coordonne notre réponse. Aucun appel de la BRCS n’est prévu à ce stade.

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