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Technique

L’examen du nasopharynx est difficile et nécessite un matériel spécifique. Le plus simple est d’utiliser un petit miroir (#0 ou #1), une lampe frontale et un abaisse-langue. La langue est enfoncée fermement à l’aide de l’abaisse-langue, et le patient est invité à respirer par le nez. Le miroir est positionné dans la gorge de manière à voir une petite partie du nasopharynx. Le miroir est ensuite tourné doucement pour examiner toutes les parties du nasopharynx. Il faut veiller à ne pas toucher la paroi pharyngée postérieure car cela provoquerait des haut-le-cœur chez le patient. Un petit fibroscope est une autre méthode souvent utilisée pour examiner le nasopharynx. Le fibroscope est passé par le nez après avoir été anesthésié avec un anesthésique topique dans le nasopharynx. et toutes les zones sont examinées. Même lorsque le nasopharynx peut être vu avec l’une ou l’autre méthode, la présence de mucus, qui masque la surface muqueuse et la surface irrégulière du tissu adénoïde, rend l’interprétation difficile.

L’oropharynx est examiné avec un abaisse-langue et une bonne lumière. L’abaisse-langue est placé au centre de la langue à la jonction des deux tiers antérieurs et du tiers postérieur de la langue. La langue est fermement abaissée, exposant ainsi le pharynx. L’examinateur doit noter la présence ou l’absence des amygdales palatines et leur taille. Les amygdales ont une surface irrégulière avec des cryptes profondes qui sont souvent remplies de débris épithéliaux ou de lymphocytes, en particulier lorsqu’elles sont infectées. L’examinateur doit également noter la symétrie de la zone palato-amygdalienne. Le renflement d’un côté avec un déplacement controlatéral de la luette peut indiquer un abcès péri-amygdalien ou une tumeur parapharyngée. La paroi pharyngée postérieure est le siège d’une collection de tissu lymphoïde qui s’étale sur la surface. Ce tissu lymphoïde devient plus hypertrophié lors d’infections des voies respiratoires supérieures et présente un aspect « pavé ».

L’hypopharynx est examiné à l’aide d’un miroir (n°4 ou n°5) et d’une lampe frontale. Le patient est placé en position de « reniflage », légèrement penché en avant. La langue est sortie et maintenue par les doigts de l’examinateur. Une éponge de gaze placée sur le bout de la langue permet une meilleure prise lorsque la langue est doucement tirée vers l’avant. Le miroir est soigneusement introduit dans la bouche et placé à gauche ou à droite de la luette, sous le palais mou. Le palais est ensuite soulevé en un seul mouvement, et le miroir se reflète dans l’hypopharynx. On demande au patient de dire « eeee », ce qui tend la musculature du larynx et fait bouger l’épiglotte vers l’avant, exposant ainsi l’endolarynx. Là encore, il faut veiller à ne pas toucher la paroi postérieure du pharynx, car cela provoquerait des haut-le-cœur chez le patient. Si le bâillement est un problème, un anesthésique local pulvérisé sur la paroi postérieure du pharynx le réduira. L’examinateur doit examiner l’ensemble de l’hypopharynx, y compris l’épiglotte, les sinus pyri-forni et le larynx. Le mouvement et la symétrie des cordes vocales doivent être notés, ainsi que toute irrégularité de la muqueuse laryngée. Les vraies cordes vocales sont recouvertes d’un épithélium pavimenteux, au lieu d’un épithélium respiratoire comme le reste du larynx, et réfléchissent la lumière différemment, ce qui donne aux cordes une coloration blanche. La trachée peut parfois être examinée jusqu’à la carène, et le clinicien doit être attentif à toute obstruction éventuelle des voies aériennes ou à toute lésion des voies aériennes sous-glottiques.

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