Dysphorie de genre
Dysphorie de genre (GD), également connue sous le nom de trouble de l’identité de genre (TIG), diagnostic formel donné par les professionnels de la santé mentale aux personnes qui éprouvent une détresse en raison d’une incongruence significative entre le genre auquel elles s’identifient personnellement et le genre avec lequel elles sont nées. Le diagnostic de DIG figure dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition (DSM-5 ; 2013), la liste officielle des troubles psychiatriques de l’American Psychiatric Association (APA). Une description clinique du DIH figure également dans la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM-10 ; 1992) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). (La CIM-10 n’utilise pas le terme de dysphorie de genre.) Bien que le diagnostic de DG soit généralement posé par des prestataires de soins de santé mentale, une grande partie du traitement des adultes est de nature endocrinologique et chirurgicale et suit souvent les normes de soins pour la santé des personnes transsexuelles, transgenres et non conformistes de l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (2012).
Bien que la non-conformité de genre ne soit pas un trouble mental, le GD est caractérisé par une angoisse mentale cliniquement significative. Les personnes atteintes de GD ont souvent un fonctionnement social et professionnel altéré en raison de la différence marquée entre leur genre exprimé et leur genre à la naissance. Comme les personnes transgenres, les personnes atteintes de DG ont la ferme conviction que leurs sentiments et leurs actions sont typiques du sexe opposé, et elles désirent vivre et être perçues comme étant de ce sexe. Chez les enfants, le DG se caractérise par la verbalisation répétée de leur désir d’être de l’autre sexe, ainsi que par des comportements qui indiquent une forte préférence pour être ou s’identifier à l’autre sexe, comme la persistance des rôles de l’autre sexe dans les jeux d’imagination ou une profonde aversion pour leur anatomie sexuelle. Chez les enfants comme chez les adultes, les sentiments de dysphorie doivent persister pendant au moins six mois pour qu’un diagnostic soit posé.
Avec le développement de techniques chirurgicales performantes et d’un traitement hormonal substitutif, plusieurs milliers d’adultes transsexuels présentant un DG persistant ont subi une réassignation de genre permanente. Bien que les transsexuels masculins et féminins existent, l’opération homme-femme est plus fréquente, car la reconstruction génitale est plus satisfaisante. Le pénis et les testicules du transsexuel homme-femme sont retirés et un vagin artificiel est créé ; des seins peuvent être implantés, bien qu’un certain développement des seins soit généralement favorisé par l’utilisation d’hormones féminisantes. Les transsexuels femme-homme peuvent subir une mastectomie, une hystérectomie et des traitements hormonaux pour produire les caractéristiques sexuelles secondaires masculines, mais peuvent décider de ne pas recourir à une phalloplastie, car les tentatives de création d’un pénis artificiel n’ont pas été particulièrement satisfaisantes.