L’équation du gaz alvéolaire

Ce chapitre est le plus pertinent pour la section F9(iv) du Syllabus primaire du CICM 2017, qui attend des candidats à l’examen qu’ils soient capables de  » comprendre les équations respiratoires courantes « . Bien qu’il n’y ait pas de questions spécifiques de l’examen primaire du CICM ou de l’examen Fellowship qui demandent directement cette équation, pratiquement toutes les questions ABG exigent que le candidat prenne en compte le gradient A-a, ce qui rend l’équation du gaz alvéolaire essentielle.

En bref, cette équation décrit la concentration des gaz dans l’alvéole, et nous permet donc de faire des suppositions éclairées sur l’efficacité des échanges gazeux. On peut l’utiliser pour calculer les indices d’oxygénation basés sur la tension, comme le gradient A-a ou le rapport a/A (qui est exprimé en pourcentage). La machine ABG fait souvent ce travail pour vous, à condition que vous ayez saisi la FiO2 et que vous ayez spécifié que votre échantillon est « artériel ». Le résultat est généralement rapporté comme pO2(a/A).

Équation du gaz alvéolaire

Un excellent article explorant l’histoire de cette équation discute de l’article original de 1946 par Fehn, Rahn et Otis. La forme moderne de l’équation est la suivante :

Ainsi, à l’air ambiant et au niveau de la mer, nous pouvons supposer certaines constantes.

PAO2 = (0,21 x (760 – 47)) – (PaCO2 x 1.25)

Donc :

PAO2 = (149 – (PaCO2 x 1,25)

Donc, le patient avec une PaCO2 relativement normale (disons, 40) :

PAO2 = (149 – 50)

Donc, une personne normale devrait avoir une PAO2 d’environ 99 mmHg.

Ou, pour un patient avec une PaCO2 normale et une FiO2 augmentée :

PAO2 = (FiO2 x 713) – 50

Bien sûr, il est possible d’avoir un quotient respiratoire étrange, mais pour cela il faudrait mesurer la VO2 et la VCO2 du corps total, ce qui ne peut être accompli qu’au moyen de la calorimétrie indirecte.

Donc, quelle devrait être votre PAO2 pour une FiO2 donnée ? En mmHg, les valeurs sont les suivantes :

.

FiO2 21% 100
FiO2 30% 164
FiO2 40% 235
FiO2 50% 307
FiO2 60% 378
FiO2 70% 449
FiO2 80% 520
FiO2 90% 592
FiO2 100% 662

En résumé, on peut dire que pour chaque augmentation de 10% de la FiO2, la PAO2 augmentera d’environ 71-72 mmHg.

Mélange gazeux atmosphérique

Bien sûr, on aurait tort de ne pas se demander : pourquoi la Terre titre-t-elle sa FiO2 à 21% (ou, plus précisément, à 20,9%) ?

Heureusement, ce ne serait pas la première digression ridicule en physiologie. Par exemple, John F. Nunn a écrit un chapitre (chapitre 1 de Nunn’s Respiratory Physiology) sur l’atmosphère. Il s’y félicite que les gaz à effet de serre aient permis l’existence d’eau de surface au cours des 4 000 millions d’années écoulées et déplore que le soleil « se dirige sans remords vers une géante rouge qui finira par envelopper les planètes intérieures ». Malheureusement, le reste du manuel suit sobrement un chemin droit et prévisible.

Une meilleure introduction au sujet serait probablement fournie par The Chemical Evolution of the Atmosphere and Oceans, de Heinrich D. Holland. L’auteur confesse à la page 2 que « l’éventail des sujets considérés dans le livre est inconfortablement large », et qu’en raison de la masse d’informations « le chaos était une menace permanente » pendant l’assemblage du manuscrit. Quoi qu’il en soit, pour une monographie écrite entre les années 1968 et 1981, il s’agit d’un excellent ouvrage. Il mérite l’attention de tous ceux qui ont terminé leurs examens finaux du CICM et qui ont encore un peu d’enthousiasme pour l’écriture.

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