La guerre des Pequots : Accueil
La guerre des Pequots, guerre menée en 1636-37 par le peuple pequot contre une coalition de colons anglais des colonies de Massachusetts Bay, Connecticut et Saybrook et leurs alliés amérindiens (notamment les Narragansett et les Mohegan) qui éliminait les Pequots comme obstacle à la colonisation anglaise du sud de la Nouvelle-Angleterre. Ce fut une guerre particulièrement brutale et le premier conflit soutenu entre les Amérindiens et les Européens dans le nord-est de l’Amérique du Nord.
La guerre a duré 11 mois et a impliqué des milliers de combattants qui ont livré plusieurs batailles sur une zone englobant des milliers de miles carrés. Au cours des six premiers mois de la guerre, les Pequots, sans armes à feu, ont remporté tous les engagements contre les Anglais. Les deux camps ont fait preuve d’un haut degré de sophistication, de planification et d’ingéniosité pour s’adapter aux conditions et aux contre-mesures de l’ennemi. Alors que la guerre des Pequots était la première fois que les Anglais étaient confrontés à des formations de combat, des tactiques et des armes amérindiennes en Nouvelle-Angleterre, les Pequots avaient déjà rencontré des formations de combat et des méthodes européennes lors d’une brève guerre contre les Hollandais en 1634, à la suite de laquelle ils avaient ajusté leurs tactiques pour affronter les Anglais. En effet, les Anglais ont subi des dizaines de pertes au début de la guerre avant de pouvoir adapter leurs expériences militaires de l’Ancien Monde aux champs de bataille du Nouveau Monde et de gagner des engagements décisifs.
En fin de compte, la guerre des Pequots a changé à jamais le paysage politique et social du sud de la Nouvelle-Angleterre, et elle a influencé les politiques coloniales et américaines envers les Amérindiens pendant des siècles. Le massacre des Pequots à Mistick a démontré à tous les observateurs, dans le sud de la Nouvelle-Angleterre et ailleurs, la capacité et la volonté des Anglais de mener une guerre totale contre leurs ennemis indiens. (Continuer la lecture de Britannica)