Le syndrome d’Osgood-Schlatter et de Sinding-Larsen-Johansson

Le syndrome d’Osgood-Schlatter et de Sinding-Larsen-Johansson sont des affections fréquentes chez les adolescents en pleine croissance.

Ces deux affections sont traitées de la même manière, mais peuvent être différenciées par la localisation de la douleur :

– avec Osgood-Schlatter la douleur est située au sommet du tibia

– avec la maladie de Sinding-Larsen-Johansson (parfois abrégée en SLJ) la douleur est située juste sous la rotule

Plaques de croissance

Jusqu’à notre pleine croissance, nous avons ce que l’on appelle des plaques de croissance situées à l’extrémité des os longs comme le tibia et le fémur. Ces plaques de croissance sont constituées de cartilage auquel sont attachés les tendons des muscles. Lorsque le corps grandit, les tendons peuvent tirer sur le cartilage et l’irriter. S’il est également soumis à une surcharge, la zone peut devenir douloureuse.

La surcharge de la plaque de croissance peut entraîner une formation osseuse supplémentaire sous la forme d’une petite bosse. Celle-ci est généralement assez peu problématique et il est fréquent de la trouver chez ceux qui ont la maladie d’Osgood-Schlatter.

Amélioration avec le temps

Les syndromes d’Osgood-Schlatter et de Sinding-Larsen-Johansson sont des affections autolimitatives qui s’améliorent avec le temps, mais il faut parfois jusqu’à 1 an pour ne plus avoir de symptômes.

Causes

Les syndromes d’Osgood-Schlatter et de Sinding-Larsen-Johansson sont fréquents chez les athlètes qui pratiquent des sports comportant beaucoup de sprints et de sauts, par exemple l’athlétisme, le football, le volley-ball et le basket-ball. Ils peuvent être le résultat de sauts et de réceptions répétés chez les joueurs de volley-ball et de basket-ball, ou de longs coups de pied répétés chez les joueurs de football. De nombreux changements de direction soudains et des arrêts brusques après des sprints sont également considérés comme des facteurs contributifs. La principale fonction des muscles antérieurs de la cuisse (quadriceps) est de redresser le genou et les symptômes sont souvent ressentis lorsque ces muscles sont sollicités. Les garçons âgés de 12 à 15 ans qui sont en pleine poussée de croissance sont le plus souvent touchés, mais ces affections peuvent également toucher les filles.

Diagnostic

Le diagnostic est établi sur la base des symptômes. Un médecin ou un physiothérapeute expérimenté établira un diagnostic précis. Ces affections peuvent souvent être confondues avec le syndrome de douleur fémoro-patellaire (SPFP), qui présente certaines similitudes mais est plus fréquent chez les filles que chez les garçons. Le genou du sauteur est peu fréquent chez les adolescents et c’est pourquoi nous ne nous attendons pas à le voir dans cette tranche d’âge. Des radiographies doivent être prises pour exclure d’autres conditions plus graves.

Traitement

Les deux sont traités de la même manière. Lorsque les symptômes se manifestent, la glace peut être un moyen efficace de réduire la douleur, mais la mesure la plus importante est d’ajuster le niveau d’activité. Cela peut impliquer de s’abstenir de certaines activités qui causent beaucoup de douleur pendant un certain temps afin que les symptômes puissent s’atténuer. Il s’agit souvent de la course en descente, des changements brusques de direction, des sauts et des atterrissages. Il n’est pas recommandé d’étirer le muscle antérieur de la cuisse car cela peut exercer une pression supplémentaire sur la zone douloureuse.

Il est important de souligner que vous pouvez toujours être actif lorsque vous souffrez de l’une ou l’autre de ces affections, mais il peut être judicieux d’évaluer la quantité totale d’exercice. Cela permettra de déterminer quelles activités doivent être poursuivies et lesquelles ne doivent pas l’être. Il est recommandé d’obtenir les conseils d’un physiothérapeute spécialisé dans ce domaine afin qu’il puisse aider l’athlète et lui permettre de continuer à pratiquer le sport dans lequel il est actif. Cela devrait également être fait en collaboration avec le ou les entraîneurs.

Ces conditions se résolvent avec le temps, et la chirurgie est rarement nécessaire. Il est important que l’athlète ait des attentes réalistes quant au processus de réhabilitation. De bonnes routines de gestion des symptômes et de la charge d’entraînement seront nécessaires tout au long du processus de réhabilitation.

Soyez honnête !

Ignorer vos symptômes n’est pas recommandé. Pousser à travers la douleur ou masquer les symptômes en prenant des analgésiques comme les AINS prolongera dans la plupart des cas la période de réadaptation.

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