Renversement de l’excès d’anticoagulation avec la vitamine K

Résumé en anglais simplifié

Contexte & objectifs de l’étude?
La farfarine est un médicament anticoagulant. Elle est très utile pour traiter et prévenir les caillots sanguins. La propriété anticoagulante de la warfarine est mesurée par un test sanguin appelé INR (International Normalised Ratio) ; le test par piqûre au doigt chaque fois qu’un patient se rend à la clinique d’anticoagulation. La valeur de l’INR doit être maintenue dans une fourchette cible étroite (2,0-3,0 pour la plupart des types de troubles de la coagulation) pour un traitement sûr et efficace. La valeur de l’INR peut parfois dépasser la fourchette cible fixée, ce qui peut augmenter le risque de saignement. C’est pourquoi la vitamine K est utilisée comme antidote pour inverser l’INR. Les patients dont la valeur de l’INR est égale ou supérieure à 6,0 et qui ne présentent aucun signe de saignement ou des symptômes de saignement léger reçoivent normalement une dose orale fixe de vitamine K afin de ramener leur INR dans la fourchette cible. Cependant, ce régime à dose fixe n’est pas très précis pour inverser l’INR. Chez près de la moitié des patients, l’INR est toujours en dehors de la plage cible 24 heures après l’administration de la vitamine K, ce qui les rend susceptibles de saigner si l’INR est toujours au-dessus de la plage cible ou de développer des caillots si l’INR est surcorrigé (en dessous de la plage cible). Dans une étude précédente, nous avons montré qu’une dose individualisée de vitamine K basée sur la valeur de l’INR du patient était plus précise pour ramener l’INR dans la fourchette cible que le régime à dose fixe. Nous avons maintenant amélioré le régime original de dose individualisée. Le nouveau régime estime la dose de vitamine K en fonction de la valeur de l’INR et de la surface corporelle. Nous voulons maintenant tester le nouveau schéma thérapeutique individualisé amélioré par rapport au schéma thérapeutique à dose fixe chez 186 patients dans une étude appelée essai clinique randomisé. Nous allons également mesurer les caractéristiques physiques et les activités de deux gènes qui contrôlent l’activité des warfarines pour voir si leur utilisation pourrait rendre le dosage individualisé encore plus précis.
Qui peut participer ?
Pour participer, vous devez être : Être âgé de 18 ans et plus (homme ou femme). Sous traitement par warfarine et avec un INR de 6,0 ou plus lors de l’une de vos visites à la clinique.
En quoi consiste l’étude ?
Pour les besoins de cette étude, vous effectuerez un total de 4 visites à la clinique des anticoagulants sur une période de 2 semaines. Certaines des visites de l’étude peuvent se chevaucher avec vos visites de routine à la clinique d’anticoagulation de l’hôpital si vous fréquentez déjà ces cliniques. Lors de la première visite, nous vous interrogerons sur votre âge, votre taille et votre poids, la raison pour laquelle vous prenez de la warfarine, les autres médicaments que vous prenez et vos antécédents médicaux. Nous prélèverons un échantillon de sang (6 ml ; environ 1 cuillère à café) pour le test INR et, plus tard, pour une analyse génétique des gènes VKORC1 et CYP2C9. Vous serez ensuite réparti au hasard pour recevoir soit une dose individualisée, soit une dose fixe de vitamine K (selon la pratique habituelle de la clinique locale). Nous comparerons les deux groupes en termes de nombre de personnes dont l’INR revient dans la fourchette cible après 24 heures. Nous vous demanderons de revenir à la clinique 24 (+/- 3) heures plus tard afin de vérifier votre INR. Un nouvel échantillon de sang (1ml ou moins d’une demi-cuillerée à café) sera prélevé. Si votre INR est inférieur à la fourchette cible après 24 heures, le médecin de la clinique évaluera la nécessité d’un anticoagulant injectable (héparine de faible poids moléculaire) et le prescrira s’il le juge nécessaire, conformément à la pratique habituelle. Un questionnaire standard vous interrogera sur les éventuels problèmes liés à votre traitement depuis l’administration de la vitamine K. Un membre de l’équipe de recherche remplira le questionnaire en discutant avec vous. Vous serez suivi lors de deux autres visites en clinique afin que l’infirmière de l’étude puisse vérifier votre INR en prélevant un échantillon de sang (1ml ; moins d’une demi-cuillère à café) et vous demander comme précédemment si vous avez eu des problèmes avec votre traitement depuis que vous avez reçu de la vitamine K à l’aide d’un questionnaire standard.
Quels sont les avantages et les risques possibles de la participation ?
Un INR élevé augmente le risque de saignement. C’est pourquoi la vitamine K est administrée de manière systématique pour inverser un INR élevé et minimiser le risque de saignement. Nous espérons que le régime à dose individualisée est plus précis pour ramener l’INR dans la fourchette cible que le régime à dose fixe. Cependant, le risque de saignement demeure avec les deux traitements (ainsi que le risque de coagulation si l’INR est surcorrigé) si l’inversion de l’INR n’est pas correctement contrôlée. Nous espérons que l’administration de vitamine K sur une base individuelle est plus précise pour ramener l’INR dans la fourchette cible que le régime à dose fixe qui est la pratique actuelle. Nous pensons que les informations que nous obtiendrons de cette étude nous aideront à l’établir dans les deux cas. Nous examinerons également l’impact d’autres facteurs tels que l’âge, le sexe, la médication et la génétique et la façon dont cela affecte la dose de vitamine K nécessaire. Ces résultats pourraient conduire à une nouvelle amélioration du schéma de dosage individualisé de la vitamine K existant.
D’où se déroule l’étude ?
L’étude se déroulera à la clinique ambulatoire de warfarine, Freeman Hospital et à l’unité d’hématologie, Royal Victoria Infirmary, The Newcastle upon Tyne Hospitals NHS Foundation Trust (Royaume-Uni).
Quand l’étude commence-t-elle et combien de temps devrait-elle durer ?
L’étude doit commencer en janvier 2012 et doit durer 2 ans. L’étude recrutera des patients appropriés pendant les 20 premiers mois.
Qui finance l’étude ?
L’étude est financée par le National Institute for Health Research (NIHR), Royaume-Uni.
Qui est le contact principal ?
Professeur Farhad Kamali

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