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ulcère peptique

Un ulcère de la muqueuse du duodénum, de l’extrémité inférieure de l’œsophage ou de l’estomac (généralement le long de la petite courbure).
SEE : ulcère de la petite courbure ; SEE : Helicobacter pylori ; SEE : ulcère de stress ; SEE : Syndrome de Zollinger-Ellison
INCIDENCE
L’ulcère gastroduodénal est une maladie fréquente, qui touche environ 10 % des hommes et 5 % des femmes au cours de leur vie.
CAUSES
Les causes courantes de l’ulcère gastroduodénal sont des facteurs qui augmentent la production d’acide gastrique ou altèrent la protection de la barrière muqueuse, par ex, les salicylates et les AINS, le tabagisme, l’infection par H. pylori du tractus gastro-intestinal supérieur, les troubles hypersécrétoires pathologiques, la consommation d’alcool et de café, et le stress physiologique sévère. Les ulcères surviennent chez les hommes et les femmes et sont plus fréquents chez les patients de plus de 65 ans, avec environ 1,6 million de cas diagnostiqués chaque année aux États-Unis. La relation entre l’ulcère gastroduodénal et le stress émotionnel n’est pas complètement comprise.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les patients souffrant d’ulcères gastroduodénaux peuvent être asymptomatiques ou avoir une douleur épigastrique lancinante, en particulier au milieu de la nuit ou lorsqu’aucun aliment n’a été consommé depuis plusieurs heures. Parfois, des brûlures d’estomac, des nausées, des vomissements, une hématémèse, un méléna ou une perte de poids inexpliquée peuvent signifier une maladie gastro-intestinale. La prise de nourriture soulage souvent la gêne. Les ulcères gastro-duodénaux qui perforent le tube digestif supérieur peuvent pénétrer dans le pancréas, provoquant des symptômes de pancréatite (douleurs dorsales intenses) et une péritonite chimique suivie d’une péritonite bactérienne ou d’un abdomen aigu lorsque le contenu gastro-intestinal irritant et les bactéries pénètrent dans la cavité abdominale. La péritonite bactérienne peut entraîner une septicémie, un choc et la mort.
DIAGNOSTIC
L’endoscopie (œsophagogastroduodénoscopie) constitue le meilleur test pour diagnostiquer les ulcères gastro-duodénaux car elle permet une visualisation directe de la muqueuse et permet de réaliser des tests respiratoires au carbone-13 et à l’urée, des études cytologiques et une biopsie pour diagnostiquer H. pylori et exclure le cancer. Pendant l’endoscopie, les tissus peuvent être excisés, les vaisseaux ligaturés ou les sclérosants injectés. Une déglutition barytée ou une série de radiographies du tube digestif supérieur peuvent également être utilisées pour fournir des images pour le diagnostic ou le suivi et peuvent être le test initial pour les patients dont les symptômes ne sont pas sévères.
TRAITEMENT
H. pylori cause la plupart des ulcères gastro-duodénaux ; des antibiotiques (clarithromycine et amoxicilline) sont prescrits pour traiter H. pylori, et des antisécrétoires (inhibiteurs de la pompe à protons) comme le lansoprazole ou l’oméprazole doivent être administrés à tous les patients souffrant d’ulcères duodénaux. Le bismuth ou d’autres agents de revêtement peuvent être utilisés comme barrière pour protéger la muqueuse duodénale. L’ulcération peptique de l’estomac peut être traitée avec les mêmes médicaments si les biopsies ou les tests respiratoires révèlent la présence de H. pylori. Lorsque les patients présentent des ulcères causés par la prise d’AINS ou de tabac, l’arrêt de la prise de ces agents et le traitement par un bloqueur H2, par exemple la ranitidine, constituent un remède efficace. Le misoprostol, analogue de la prostaglandine, peut également être utilisé pour supprimer ou prévenir l’ulcère gastro-duodénal causé par la prise d’AINS. Les saignements gastro-intestinaux sont d’abord pris en charge par des perfusions intermittentes de médicaments inhibiteurs de la pompe à protons. La gastroscopie permet ensuite de visualiser le site de l’hémorragie et de procéder à une coagulation au laser ou par cautérisation. Lorsque le traitement médical conservateur est inefficace, on peut recourir à la vagotomie et à la pyloroplastie pour réduire la sécrétion d’acide chlorhydrique et élargir le pylore afin de favoriser la vidange gastrique. Un traitement chirurgical plus extrême (y compris une résection gastrique subtotale) peut être nécessaire dans de rares cas d’hémorragie ou de perforation incontrôlable survenant à la suite d’un ulcère gastroduodénal.
SERVICE AUX PATIENTS
Le patient ambulatoire est informé des agents qui augmentent le risque d’ulcère gastrique et reçoit des instructions spécifiques pour les éviter. Les instructions doivent inclure l’importance de respecter les traitements médicamenteux prescrits, les effets indésirables des antagonistes des récepteurs H2 et de l’oméprazole (étourdissements, fatigue, éruptions cutanées, diarrhée), et la nécessité d’un examen et de soins de suivi.
Pour le patient hospitalisé présentant une hémorragie liée à un ulcère, une surveillance attentive des signes vitaux, de l’équilibre hydrique, des taux d’hémoglobine et des pertes sanguines peut améliorer la reconnaissance précoce de l’aggravation de la maladie. Un accès intraveineux (IV) est établi et des opiacés IV sont administrés comme prescrit pour le contrôle de la douleur. Le patient est maintenu à zéro par os (NPO). Les électrolytes et les fluides sont remplacés selon les besoins. Les procédures endoscopiques ou autres procédures de diagnostic et de traitement sont expliquées au patient, et les effets des thérapies ou transfusions prescrites sont soigneusement évalués. Toutes les préoccupations relatives aux soins du patient s’appliquent après une chirurgie majeure. Le patient est évalué quant aux complications possibles : hémorragie, choc, problèmes de malabsorption (anémies par carence en fer, en folate ou en vitamine B12) et syndrome de vidange. Pour éviter ces problèmes, on conseille au patient de boire entre les repas plutôt qu’avec les repas, de prendre quatre à six petits repas par jour, riches en protéines et pauvres en glucides, et de s’allonger après avoir mangé. Avant et après la sortie de l’hôpital, les professionnels de la santé doivent aider le patient à développer des mécanismes d’adaptation pour soulager son anxiété. On apprend aux patients à reconnaître les signes et les symptômes de récidive de la maladie, par exemple les vomissements de café, l’émission de selles noires ou goudronneuses ou les douleurs épigastriques. Les patients qui utilisent des antiacides et qui ont des antécédents de maladie cardiaque ou dont l’apport en sodium est limité pour une raison quelconque sont avertis de ne prendre que des antiacides à faible teneur en sodium. La nécessité d’un suivi médical continu est soulignée.

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