Traité de limitation navale des cinq puissances
Les principales puissances navales de l’après Première Guerre mondiale, à savoir la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, le Japon et les États-Unis, ont conclu un accord historique destiné à ralentir la pesante course aux armements et, espérait-on, à réduire les possibilités de guerres futures.Le discours d’ouverture de Charles Evans Hughes à la conférence navale de Washington a établi le cadre d’un accord qui comprenait les points suivants :
- Tous les signataires se sont engagés à maintenir un équilibre dans leurs flottes capitales* respectives sous un ratio prédéterminé :
Bretagne |
5
|
États-Unis |
5
|
Japon |
3
|
France |
1.67
|
Italie |
1,67
|
- Tous les signataires ont accepté d’honorer un « congé » de construction navale pour une période de 10 ans.
- Les principales puissances navales du Pacifique – la Grande-Bretagne, le Japon et les Etats-Unis – à quelques exceptions près, ont accepté de ne pas augmenter les fortifications de leurs bases du Pacifique. Cette disposition a été incluse pour aider le Japon à surmonter sa réticence à accepter un rôle naval moins important.
Les résultats de ce traité ont été importants. Dans une action presque sans précédent, les grandes puissances ont volontairement réduit leurs marines. Les États-Unis ont mis au rebut ou arrêté la construction en cours de 26 navires, les Britanniques 24 et les Japonais 16.Le pacte des cinq puissances a continué à être observé dans les années 1930, mais alors un Japon de plus en plus militant a exigé la parité avec les États-Unis et la Grande-Bretagne. Cette demande a été rejetée et le Japon a annoncé en 1934 qu’il se retirerait du traité dans deux ans – ce qu’il a fait.* Les navires capitaux étaient les navires de plus de 10 000 tonnes ou portant des canons de plus de 8 pouces, ce qui désigne les cuirassés et les porte-avions.* Voir également une discussion sur les résultats généraux de la Conférence de Washington.