Une chronologie : Moments clés de la saga Clinton-Lewinsky

Une chronologie : Les moments clés de la saga Clinton-Lewinsky

1995

Juin 1995 : Monica Lewinsky, 21 ans, arrive à la Maison Blanche comme stagiaire non rémunérée dans le bureau du chef de cabinet Leon Panetta.

Novembre 1995 : Lewinsky et le président Bill Clinton entament une relation sexuelle, selon des bandes sonores enregistrées secrètement plus tard par Linda Tripp.

Décembre 1995 : Lewinsky occupe un poste rémunéré au Bureau des affaires législatives, où elle traite les lettres des membres du Congrès. Elle fait fréquemment passer le courrier dans le bureau ovale.

1996

Avril 1996 : Evelyn Lieberman, alors chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, transfère Lewinsky à un poste d’assistante du porte-parole du Pentagone, Ken Bacon. Lieberman a déclaré au New York Times que cette mutation était due à un « comportement inapproprié et immature » et à un manque d’attention au travail. Au Pentagone, Lewinsky rencontre Tripp, un fonctionnaire de carrière.

Été 1996 : Lewinsky commence à parler à sa collègue du Pentagone Linda Tripp de sa relation présumée avec Clinton.

1997

Août 1997 : Tripp a rencontré Kathleen Willey sortant du bureau ovale « échevelée. Son visage était rouge et son rouge à lèvres avait disparu. » Willey alléguera plus tard que Clinton l’a tripotée. L’avocat de Clinton, Bill Bennett, déclare dans l’article qu’il ne faut pas croire Linda Tripp.

Automne 1997 : Tripp va commencer à enregistrer les conversations dans lesquelles Lewinsky détaille sa prétendue liaison avec le président.

Octobre 1997 : Tripp rencontre Michael Isikoff, Lucianne &Jonah Goldberg de Newsweek dans l’appartement de Jonah à Washington, selon un rapport de Newsweek. Les Goldberg écoutent un enregistrement des conversations Tripp/Lewinsky.

Octobre 1997 : Lewinsky passe un entretien avec l’ambassadeur des États-Unis à l’ONU, Bill Richardson, pour un poste de bas niveau dans le domaine des affaires publiques.

Décembre 1997 : Lewinsky quitte le Pentagone.

Déc. 8 : Betty Currie, la secrétaire personnelle de Clinton, demande à Vernon Jordan, un ami du président, d’aider Lewinsky à trouver un emploi à New York.

Déc. 11 : Lewinsky rencontre Jordan qui lui indique plusieurs pistes d’emploi.

Déc. 17 : Lewinsky est citée à comparaître par les avocats de Paula Jones, qui poursuit le président pour harcèlement sexuel.

Déc. 28 : Lewinsky fait sa dernière visite à la Maison Blanche, selon les journaux de la Maison Blanche, et a été inscrite par Currie. Lewinsky aurait rencontré en privé Clinton et celui-ci l’aurait encouragée à être « évasive » dans ses réponses au procès de Jones.

Janvier 1998

7 janvier 1998 : Lewinsky dépose une déclaration sous serment dans l’affaire Jones dans laquelle elle nie avoir eu une relation sexuelle avec le président Clinton.

9 janvier 1998 : Tripp remet les enregistrements à son avocat, Jim Moody.

12 janvier 1998 : Linda Tripp contacte le bureau de l’avocat indépendant de Whitewater, Ken Starr, pour parler de Lewinsky et des enregistrements qu’elle a faits de leurs conversations. Sur ces enregistrements, Lewinsky détaillerait une liaison avec Clinton et indiquerait que Clinton et Vernon Jordan, un ami de Clinton, ont dit à Lewinsky de mentir sous serment sur cette prétendue liaison.

13 janvier 1998 : Tripp, mis sur écoute par des agents du FBI travaillant avec Starr, rencontre Lewinsky au bar de l’hôtel Ritz-Carlton à Pentagon City, Va, et enregistre leur conversation.

Jan. 14, 1998 : Lewinsky remet à Tripp un document intitulé « Points à faire dans une déclaration sous serment », lui indiquant ce qu’il doit dire aux avocats de Jones au sujet de Kathleen Willey, une autre ancienne collaboratrice de la Maison Blanche. Willey avait récemment témoigné au sujet de prétendues avances sexuelles non sollicitées faites par le président en 1993.

16 janvier 1998 : Starr contacte le procureur général Janet Reno pour obtenir la permission d’élargir son enquête. Reno accepte et soumet la demande à un panel de trois juges fédéraux. Les juges acceptent d’autoriser Starr à enquêter officiellement sur la possibilité de subornation de parjure et d’obstruction à la justice dans l’affaire Jones. Tripp et Lewinsky se retrouvent au Ritz-Carlton. Des agents du FBI et des procureurs américains interviennent et emmènent Lewinsky dans une chambre d’hôtel, où ils l’interrogent et lui offrent l’immunité. Lewinsky contacte sa mère, Marcia Lewis, qui vient de New York en train. Lewis contacte son ex-mari, qui appelle l’avocat William Ginsburg, un ami de la famille. Ginsburg lui conseille de ne pas accepter l’accord d’immunité avant d’en savoir plus.

17 janvier 1998 : Ginsburg s’envole pour Washington pour représenter Lewinsky. Clinton fait sa déposition dans le procès Jones, dans laquelle il nie avoir eu une relation sexuelle avec Lewinsky. Le magazine Newsweek décide de ne pas publier un article du journaliste d’investigation Michael Isikoff sur les enregistrements de Lewinsky et la liaison présumée.

18 janvier : Clinton rencontre Currie, compare sa mémoire avec la sienne sur Lewinsky.

19 janvier 1998 : Le nom de Lewinsky fait surface dans une colonne de potins sur Internet, le Drudge Report, qui mentionne des rumeurs selon lesquelles Newsweek avait décidé de retarder la publication d’un article sur Lewinsky et la liaison présumée.

21 janvier 1998 : Plusieurs organismes de presse font état de la relation sexuelle présumée entre Lewinsky et Clinton. Clinton nie les allégations alors que le scandale éclate.

22 janvier 1998 : Clinton réitère son déni de la relation et affirme qu’il n’a jamais incité Lewinsky à mentir. Starr émet des citations à comparaître pour un certain nombre de personnes, ainsi que pour les dossiers de la Maison Blanche. Il défend également l’élargissement de son enquête initiale sur l’affaire Whitewater. Jordan tient une conférence de presse pour nier catégoriquement avoir dit à Lewinsky de mentir. Jordan affirme également que Lewinsky lui a dit qu’elle n’avait pas eu de relation sexuelle avec le président.

23 janvier 1998 : Clinton assure son cabinet de son innocence. La juge Susan Webber Wright repousse « indéfiniment » une déposition que Lewinsky devait faire dans le cadre du procès Jones. La secrétaire personnelle de Clinton, Betty Currie, et d’autres collaborateurs sont cités à comparaître devant un grand jury fédéral. Ginsburg affirme que Lewinsky est « pressée » par Starr et qu’elle est maintenant une cible de l’enquête Whitewater.

24 janvier 1998 : Clinton demande à l’ancien chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Harold Ickes, et à l’ancien secrétaire au commerce, Mickey Kantor, de revenir à la Maison Blanche pour aider à gérer la controverse. Les pourparlers se poursuivent entre Starr et les avocats de Lewinsky sur un éventuel accord d’immunité.

25 janvier 1998 : Ginsburg déclare que Lewinsky « dira tout » en échange de l’immunité. Le conseiller politique de Clinton, James Carville, affirme qu' »une guerre » va s’engager entre les partisans de Clinton et Kenneth Starr au sujet des tactiques d’enquête de ce dernier.

26 janvier 1998 : Clinton répète avec force son démenti, en disant :  » Je n’ai pas eu de relations sexuelles avec cette femme, Mlle Lewinsky.  » Ginsburg propose à Starr un résumé de ce que Lewinsky est prête à dire au grand jury en échange de l’octroi de l’immunité contre l’accusation.

27 janvier 1998 : L’avocat de Jones, John Whitehead, répond à l’assignation de Starr en fournissant plusieurs documents, dont peut-être la déposition de Clinton dans le procès Jones. Currie témoigne devant le grand jury. La première dame Hillary Rodham Clinton déclare dans une interview radiodiffusée qu’une  » vaste conspiration de droite  » est à l’origine des accusations portées contre son mari. Un homme de Portland (Oregon), Andy Bleiler, affirme avoir eu une liaison de cinq ans avec Lewinsky, et son avocat promet de remettre des documents et des objets aux enquêteurs de M. Starr. Clinton prononce son discours sur l’état de l’Union, sans faire mention du scandale.

29 janvier 1998 : Le juge dans le procès Paula Jones déclare que Monica Lewinsky n’est  » pas essentielle aux questions centrales  » de l’affaire Jones, et a ordonné que toutes les preuves liées àLewinsky soient exclues de la procédure Jones.

31 janvier 1998 : Les discussions sur l’immunité entre l’avocat de MonicaLewinsky, William Ginsburg, et le bureau de Ken Starr semblent bloquées. Ginsburg affirme que Lewinsky prévoit de se rendre en Californie dans la semaine à venir pour rendre visite à son père.

Février 1998

4 février 1998 : On apprend que le conseiller indépendant Ken Starr a rejeté la dernière déclaration écrite des avocats de Monica Lewinsky, qui demandaient l’immunité contre les poursuites judiciaires à son encontre. Leurs discussions sur l’immunité sont terminées.

5 février 1998 : Ken Starr déclare que son enquête « avance très vite et que nous avons fait des progrès très importants ».

6 février 1998 : Lors d’une conférence de presse, le président Bill Clinton déclare qu’il n’envisagerait jamais de démissionner en raison des accusations portées contre lui. « Je ne me détournerais jamais du peuple de ce pays et de la confiance qu’il a placée en moi », dit-il.

Le 10 février 1998 : La mère de Monica Lewinsky, Marcia Lewis, comparaît devant le grand jury. Ken Starr et ses enquêteurs soupçonnent Mme Lewis d’avoir été au courant de la liaison présumée de sa fille avec le président Bill Clinton.

Le 11 février 1998 : La première dame Hillary Rodham Clinton prédit que les allégations contre son mari « vont lentement se dissiper avec le temps sous le poids de sa propre insubstantialité. » Un garde en uniforme des services secrets à la retraite, Lewis C. Fox, affirme dans une interview avoir vu Monica Lewinsky venir dans l’aile ouest le week-end avec des documents qu’elle disait être destinés au président.

12 février 1998 :

Monica Lewinsky revient à Washington de Californie. Sa mère ne se présente pas pour une troisième journée de témoignage devant le grand jury ; son avocat affirme qu’elle est émotionnellement épuisée et incapable de poursuivre.

18 février 1998 : L’un des plus proches conseillers du président Bill Clinton, Bruce Lindsey, passe la journée devant le grand jury Whitewater. L’audience est brièvement arrêtée lorsque des questions de privilège exécutif sont soulevées.

Le 19 février 1998 : La chronologie de Ken Starr montre que l’ami présidentiel Vernon Jordan a commencé à chercher un emploi dans le secteur privé pour Monica Lewinsky dans les 72 heures suivant son inscription sur la liste des témoins potentiels dans le procès pour droits civils de Paula Jones contre le président Bill Clinton.

Le 20 février 1998 : L’avocat de Lewinsky, Bill Ginsburg, affirme que l’ancienne stagiaire a rencontré Vernon Jordan bien plus tôt que ce qui a été rapporté.

23 février 1998 : Les querelles juridiques se poursuivent pour savoir quand Marcia Lewis, la mère de Lewinsky, reprendra son témoignage devant le grand jury. Son avocat, Billy Martin, déclare qu’elle « vit un enfer ».

Le 25 février 1998 : Les avocats de la Maison Blanche préparent des mémoires juridiques pour défendre la position de l’administration selon laquelle le privilège exécutif devrait protéger plusieurs des principaux collaborateurs du président Bill Clinton de certaines questions dans l’enquête Lewinsky.

26 février 1998 : Sidney Blumenthal, conseiller principal en communication de la Maison Blanche, témoigne devant le grand jury, répondant aux questions sur le rôle qu’il a pu jouer dans la diffusion d’informations négatives sur les enquêteurs du bureau du conseiller indépendant Ken Starr. Quatorze démocrates de la Chambre des représentants écrivent au procureur général Janet Reno pour se plaindre des citations à comparaître émises par Starr. Un groupe à but non lucratif qui étudie les femmes sur le lieu de travail dit qu’il contribuera 10 000 dollars comme capital de départ pour un fonds de défense juridique de Lewinsky.

27 février 1998 : L’aide en communication de la Maison Blanche, Sidney Blumenthal, refuse de répondre à certaines des questions posées devant le grand jury, invoquant la controverse sur la question de savoir si l’avocat indépendant peut obliger les aides à témoigner sur les conversations qu’ils ont eues avec le président.

Mars 1998

3 mars 1998 : Vernon Jordan Jr. témoigne devant le grand jury.

Mars 5, 1998 : Les avocats de Monica Lewinsky s’opposent à Ken Starr pour savoir si Lewinsky a un accord d’immunité contraignant.

Le 9 mars 1998 : La juge de district américaine Susan Webber Wright rejette la demande des avocats de Mme Jones d’inclure des preuves d’une liaison avec Monica Lewinsky lors du procès de Mme Jones.

10 mars 1998 : Kathleen Willey, une ancienne bénévole de la Maison Blanche qui a accusé le président de l’avoir caressée, témoigne devant le grand jury pendant quatre heures.

Le 11 mars 1998 : Le grand jury passe la journée à écouter des enregistrements audio, qui, selon les sources, sont des bandes faites par Linda Tripp de ses conversations avec Monica Lewinsky.

Le 16 mars 1998 : Clinton affirme que « rien d’inapproprié » ne s’est produit lorsqu’il était seul avec Kathleen Willey, répondant ainsi à ses accusations diffusées dans une interview sur « 60 Minutes » la nuit précédente. La Maison Blanche publie des lettres que Willey a envoyées au président, signées « Fondly, Kathleen », dans le but de jeter le doute sur son histoire.

17 mars 1998 : La Maison Blanche accuse Kathleen Willey d’avoir tenté de vendre son histoire à un éditeur de livres pour 300 000 dollars. L’avocat de Willey nie ces accusations. Un ami de Lewinsky et la diariste présidentielle témoignent devant le grand jury.

18 mars 1998 : La déclaration sous serment de Julie Steele est rendue publique. Elle y affirme qu’elle a menti lorsqu’elle a prétendu que Kathleen Willey était venue chez elle le soir de la rencontre et lui en avait parlé.

Le 20 mars 1998 : Le président Clinton décide d’invoquer officiellement le privilège exécutif.

Le 25 mars 1998 : Marcia Lewis, la mère de Monica Lewinsky, ne parvient pas à convaincre un juge fédéral de la dispenser d’une troisième journée de témoignage. Starr demande à Kramerbooks &Afterwords de lui communiquer les achats de Monica Lewinsky dans ce magasin. L’un de ses achats serait « Vox » de Nicholson Baker, un roman sur le sexe par téléphone. Jodie Torkelson témoigne.

Le 26 mars 1998 : Les agents de la Maison Blanche Marsha Scott et Nancy Hernreich témoignent à nouveau devant le grand jury.

Avril 1998

1er avril 1998 : La juge Susan Webber Wright rejette l’affaire Paula Jones.

Le 7 avril 1998 : La diariste présidentielle Janis Kearney témoigne devant le grand jury. Harolyn Cardozo, fille du collecteur de fonds multimillionnaire et ami de Clinton, Nate Landow, et ancienne stagiaire de la Maison Blanche, témoigne devant le grand jury. Elle est interrogée sur les accusations de Kathleen Willey concernant des avances sexuelles non désirées faites par le président.

Le 9 avril 1998 : Un deuxième steward de la Maison Blanche est appelé à témoigner devant le grand jury dans le but supposé d’apprendre les rencontres entre le président et Monica Lewinsky.

14 avril 1998 : Kenneth Starr dépose une motion scellée devant le tribunal de district des États-Unis pour obliger les agents des services secrets en uniforme à témoigner, selon le Wall Street Journal.

Le 16 avril 1998 : Ken Starr se retire de la candidature au poste de doyen de la faculté de droit de l’université Pepperdine. Starr a déclaré que la fin de l’enquête Whitewater « n’était pas encore en vue ». Bernard Lewinsky s’en prend à Kenneth Starr, qualifiant le traitement réservé à sa fille de « déraisonnable ». Il demande également de l’aide pour payer les frais de justice de l’ancienne stagiaire.

18 avril 1998 : U.S. News & World Report affirme que Louis Fox, un agent des services secrets à la retraite, a témoigné devant le grand jury que lors d’une visite de Lewinsky à la Maison Blanche à l’automne 1995, Clinton lui a dit : « Fermez la porte. Elle sera ici pendant un certain temps. »

Le 21 avril 1998 : L’ancien président George Bush intervient, contestant la tentative de Ken Starr de faire témoigner les agents des services secrets devant le grand jury.

Le 28 avril 1998 : Nancy Hernreich, directrice des opérations du bureau ovale, témoigne pour la sixième fois dans l’enquête Lewinsky.

Le 29 avril 1998 : Un juge fédéral décide que Monica Lewinsky n’a pas d’accord d’immunité avec Ken Starr.

30 avril 1998 : Lors de sa première conférence de presse depuis que le scandale Lewinsky a éclaté, le président s’en prend à l’avocat indépendant Ken Starr en l’accusant d’être à la tête d’un « effort dur, bien financé et vigoureux » pour saper le président. Clinton refuse à plusieurs reprises de s’étendre sur sa relation avec Lewinsky.

Mai 1998

5 mai 1998 : La juge fédérale Norma Holloway Johnson se prononce contre la revendication du privilège exécutif du président Clinton. Vernon Jordan, confident de Clinton, témoigne pour la troisième fois devant le grand jury.

6 mai 1998 : L’avocat personnel de Clinton, David Kendall, accuse le bureau de Starr de « fuites flagrantes », citant un reportage de Fox News qui affirmait que les informations sur la décision de Clinton concernant le privilège exécutif provenaient du bureau de l’avocat indépendant.

8 mai 1998 : Ken Starr et David Kendall se disputent au sujet de fuites d’informations du grand jury. Betty Currie témoigne devant le grand jury pour la troisième fois.

13 mai 1998 : Ken Starr demande des accusations d’outrage à la cour contre David Kendall, l’avocat personnel du président. Starr accuse Kendall d’avoir divulgué le témoignage du grand jury.

14 mai 1998 : Starr fait valoir devant un tribunal fédéral qu’il n’y a aucune raison légale pour que les agents des services secrets qui gardent le président refusent de témoigner devant le grand jury. Betty Currie, la secrétaire personnelle du président, revient pour sa quatrième comparution devant le grand jury de témoignage.

21 mai 1998 : Walter Kaye, cadre d’assurance à la retraite et contributeur démocrate de premier plan, témoigne devant le grand jury.

Le 22 mai 1998 : La juge fédérale Norma Holloway Johnson décide que les services secrets doivent témoigner devant le grand jury dans la controverse sur Monica Lewinsky.

27 mai 1998 : L’avocat de Monica Lewinsky, Bill Ginsburg, écrit une « lettre ouverte » pleine de colère à Ken Starr, publiée dans « California Lawyer ». « Félicitations, M. Starr ! En raison de votre mépris insensible pour les droits constitutionnels qui vous sont chers, vous avez peut-être réussi à démasquer une relation sexuelle entre deux adultes consentants. » On rapporte que des menaces de mort ont été proférées à l’encontre de Linda Tripp lorsque le scandale Lewinsky a éclaté pour la première fois en janvier et qu’elle a été déplacée dans une maison sécurisée.

Le 28 mai 1998 : Ken Starr demande à la Cour suprême d’accélérer leur décision sur le privilège de l’exécutif. Monica Lewinsky donne des échantillons d’écriture et d’empreintes digitales au FBI à la demande de Ken Starr.

Juin 1998

1er juin 1998 : L’équipe de défense de Clinton décide d’abandonner l’appel sur la décision relative au privilège exécutif. Mais ses avocats continueront à faire valoir le privilège avocat-client pour empêcher Bruce Lindsey, ami proche et assistant, de répondre à toutes les questions de Ken Starr.

2 juin 1998 : Le franc-tireur Bill Ginsburg est remplacé comme avocat de Monica Lewinsky par une équipe de plaideurs expérimentés de Washington, Jacob Stein et Plato Cacheris. La scission se serait faite par « accord mutuel ».

4 juin 1998 : La Cour suprême rejette la demande de Ken Starr d’accélérer une décision sur le privilège avocat-client et le « privilège de fonction protectrice » des services secrets. » Les revendications de privilège exécutif ayant été abandonnées, l’assistant de la Maison Blanche Sidney Blumenthal témoigne devant le grand jury.

5 juin 1998 : Une cour d’appel accélère le litige sur le privilège avocat-client. La juge fédérale Norma Holloway Johnson décide que si les achats de livres de Monica Lewinsky ont bien eu une incidence sur son affaire, seule la maison Kramer Books — et non Barnes & Noble — serait tenue de remettre les registres de ses achats.

8 juin 1998 : La Cour suprême entend les arguments oraux dans les tentatives de Ken Starr d’accéder aux notes prises par l’avocat de feu Vince Foster, conseiller adjoint à la Maison Blanche, neuf jours après la réunion en question. L’avocat de Foster, James Hamilton a fait valoir que les notes sont couvertes par le privilège avocat-client, mais le bureau de Starr a déclaré que le privilège ne s’étend pas toujours au-delà de la mort.

9 juin 1998 : L’ami présidentiel Vernon Jordan témoigne pour la cinquième fois devant le grand jury de Ken Starr. Les nouveaux avocats de Lewinsky se disent contrariés par la mise en page de sa photo dans le magazine Vanity Fair.

10 juin 1998 : L’ancien chef adjoint du personnel de la Maison Blanche, Harold Ickes, comparaît devant le grand jury pour témoigner de son implication, le cas échéant, dans la diffusion d’informations provenant des dossiers personnels de Linda Tripp.

15 juin 1998 : Le conseiller adjoint de la Maison Blanche, Bruce Lindsey, fait appel de la décision de la juge fédérale Norma Holloway Johnson de lui refuser le privilège avocat-client dans l’affaire Lewinsky.

15 juin 1998 : La publication d’un article dans le nouveau magazine de critique des médias, Brill’s Content, alléguant que Ken Starr a divulgué des informations aux médias conduit le juge Holloway à organiser une réunion privée avec les avocats des deux parties de l’affaire pour enquêter sur ces accusations. Le rédacteur en chef et créateur du magazine, Steven Brill, affirme que Starr a admis les fuites lors d’une interview de 90 minutes.

16 juin 1998 : Ken Starr publie une attaque de 19 pages contre l’article de Brill, qualifiant le rédacteur en chef d' »imprudent » et d' »irresponsable » pour avoir imprimé ce qu’il appelle une mauvaise interprétation de leur entretien.

18 juin 1998 : Des sources indiquent à CNN que trois agents du FBI ont témoigné dans des déclarations sous serment secrètes qu’un plan pour mettre Monica Lewinsky sur écoute et surveiller ses conversations existait bel et bien. Ce témoignage secret réfute le démenti publié par Ken Starr sur ce plan, mais ne précise pas que les conversations que l’accusation de Starr souhaitait enregistrer étaient avec le président ou Vernon Jordan.

22 juin 1998 : CNN apprend que Ken Starr pourrait être prêt à conclure un accord d’immunité sans exiger que Monica Lewinsky plaide coupable d’une des accusations portées contre elle s’ils décident qu’elle coopère pleinement avec l’accusation.

22 juin 1998 : Kramer Books et les avocats de Monica Lewinsky concluent un accord dans lequel les registres des achats de Lewinsky sont soumis au bureau de Ken Starr par ses avocats et non par la librairie, ce qui permet à cette dernière de soutenir qu’elle a défendu le premier amendement.

25 juin 1998 : L’assistant de communication de la Maison Blanche, Sidney Blumenthal, témoigne pour la troisième fois devant le grand jury de Ken Starr. Blumenthal se plaint que l’enquête de Starr s’est concentrée sur ce que la Maison Blanche disait de ses poursuites plutôt que sur les conversations de Blumenthal avec le président.

25 juin 1998 : La Cour suprême juge 6-3 que le privilège avocat-client s’étend au-delà de la tombe, exemptant les conversations de Vince Foster avec ses avocats d’être appelées comme preuve dans les enquêtes présidentielles de Ken Starr.

26 juin 1998 : Ken Starr présente des arguments à une cour d’appel fédérale pour demander que le personnel des services secrets soit obligé de témoigner dans l’affaire Lewinsky. Linda Tripp est appelée à comparaître devant le grand jury le mardi 30 juin.

29 juin 1998 : Les avocats de Dale Young confirment que l’ami de la famille Lewinsky a témoigné devant le grand jury que Monica Lewinsky lui a parlé d’une relation intime entre elle et le président Clinton. Selon le témoignage de Young, Lewinsky s’est confiée à elle en 1996, détaillant les limites et les règles que Clinton avait imposées à leur relation.

30 juin 1998 : Linda Tripp se présente devant le grand jury pour sa première journée de témoignage, accompagnée de ses enfants. Elle affirme qu’elle n’a pas piégé Monica Lewinsky lorsqu’elle a enregistré des conversations avec son ancienne amie.

Juillet 1998

Le 1er juillet 1998 : Linda Tripp fait sa deuxième comparution devant le grand jury, au cours de laquelle les enregistrements de Lewinsky pourraient avoir été diffusés.

5 juillet 1998 : Starr annonce qu’il ne publiera pas de rapport intermédiaire sur son enquête à la Chambre des représentants.

7 juillet 1998 : La cour d’appel des États-Unis décide que les agents des services secrets doivent témoigner devant le grand jury, confirmant la décision antérieure de la juge Norma Holloway Johnson.

7 juillet 1998 : Linda Tripp revient pour son troisième jour de témoignage devant le grand jury, alors que le procureur de l’État du Maryland ouvre des enquêtes sur l’enregistrement par Tripp de ses conversations avec Monica Lewinsky. L’enquête vise à déterminer si Tripp a enfreint les lois de l’État du Maryland qui exigent que les deux parties à une conversation consentent à être enregistrées.

9 juillet 1998 : Monica Lewinsky annonce qu’elle est prête à coopérer dans l’enquête du Maryland sur la légalité des enregistrements des conversations téléphoniques de Linda Tripp, alors que cette dernière comparaît devant le grand jury pour la quatrième fois.

14 juillet 1998 : Ken Starr assigne à comparaître Larry Cockell, chef de la garde rapprochée du président. Le ministère de la Justice, soutenu par les services secrets, demande à la cour d’appel des États-Unis de faire appel en formation plénière de la décision relative au témoignage des services secrets.

16 juillet 1998 : La Cour d’appel américaine refuse un examen en panel complet de la décision du Secret Service, envoyant l’appel à la Cour suprême. Plus tôt dans la journée, la cour a émis un sursis temporaire sur le témoignage des services secrets.

17 juillet 1998 : Le juge en chef de la Cour suprême William Rehnquist refuse une extension du sursis temporaire sur le témoignage des services secrets. Les agents des services secrets cités à comparaître se présentent devant le grand jury, bien que seuls trois d’entre eux témoignent. Larry Cockell, qui ne fait pas partie des agents devant témoigner, passe l’après-midi à attendre.

21 juillet 1998 : La Cour d’appel des États-Unis tient une audience sur les fuites présumées d’informations du grand jury aux médias par le bureau de Ken Starr. Les audiences sont centrées sur les sanctions secrètes du juge Norma Holloway Johnson à l’encontre de Starr et sur son appel ultérieur. Les sanctions exigeraient que Starr remette des documents et d’autres preuves liées aux fuites présumées.

22 juillet 1998 : La secrétaire personnelle de Clinton, Betty Currie, témoigne devant le grand jury, dans ce qui est très probablement sa dernière apparition.

23 juillet 1998 : Larry Cockell, le principal agent des services secrets du président Clinton, témoigne.

25 juillet 1998 : On apprend que l’avocat indépendant Ken Starr a remis au président Clinton une assignation à comparaître qui prévoit son témoignage devant le grand jury Lewinsky la semaine prochaine. Des négociations sont en cours sur la portée, le moment et le format du témoignage de Clinton.

27 juillet 1998 : Monica Lewinsky rencontre les procureurs de Starr à New York, signe qu’un accord d’immunité pourrait être proche. Elle leur dit qu’elle a eu une relation sexuelle avec le président Clinton, mais refuse de dire que ce dernier lui a demandé de mentir à ce sujet, selon des sources proches de l’enquête.

27 juillet 1998 : La cour d’appel des États-Unis juge que le secret professionnel ne protège pas Bruce Lindsey, confident du président, de répondre à toutes les questions qui lui sont posées devant le grand jury Lewinsky.

28 juillet 1998 : Dans une percée spectaculaire, les avocats de Lewinsky et de Starr élaborent un accord d’immunité totale couvrant à la fois Lewinsky et ses parents, Marcia Lewis et le Dr Bernard Lewinsky.

29 juillet 1998 : Le président Bill Clinton accepte de témoigner volontairement et le bureau de Starr retire l’assignation à comparaître. Le témoignage de Clinton est fixé au 17 août à la Maison Blanche.

30 juillet 1998 : Des sources indiquent que dans le cadre de son accord d’immunité, Lewinsky a remis aux procureurs une robe bleu foncé qui, selon elle, pourrait contenir des preuves matérielles d’une relation sexuelle avec le président Bill Clinton. La robe est remise au laboratoire du FBI pour être testée.

Août 1998

Le 6 août 1998 : Monica Lewinsky se présente devant le grand jury pour commencer son témoignage.

Août 7, 1998 : Une cour d’appel fédérale laisse se poursuivre l’enquête sur les fuites d’informations présumées du bureau de Ken Starr.

Aug. 11, 1998 : Le producteur hollywoodien et ami de Clinton Harry Thomason témoigne devant le grand jury.

Aug. 17, 1998 : Le président Bill Clinton devient le premier président en exercice à témoigner devant un grand jury qui enquête sur sa conduite. Après la fin de l’interrogatoire à la Maison Blanche, Clinton passe à la télévision nationale pour admettre qu’il a eu une relation inappropriée avec Monica Lewinsky.

18 août 1998 : L’ancien conseiller politique de Clinton, Dick Morris, témoigne devant le grand jury.

Aug. 19, 1998 : La rumeur selon laquelle Starr a demandé et reçu un échantillon de l’ADN de Clinton devient publique.

Août 20, 1998 : Monica Lewinsky témoigne pour la deuxième fois devant le grand jury.

Le 9 septembre 1998 : l’avocat indépendant Ken Starr soumet son rapport et 18 boîtes de documents justificatifs à la Chambre des représentants.

Le 11 septembre 1998 : La Chambre des représentants vote pour recevoir le rapport Starr. La commission judiciaire de la Chambre prend possession des 18 boîtes de documents et rend rapidement publiques les 445 premières pages.

18 septembre 1998 : Malgré les objections des démocrates, la commission judiciaire de la Chambre accepte de rendre public le témoignage du président Clinton enregistré sur vidéo devant le grand jury et plus de 3 000 pages de documents justificatifs du rapport Starr, y compris le témoignage sexuellement explicite de Monica Lewinsky.

21 septembre 1998 : Les communiqués de la commission judiciaire et de nombreuses chaînes de télévision diffusent immédiatement plus de quatre heures du témoignage du président Clinton enregistré sur bande vidéo devant le grand jury. En même temps que l’enregistrement vidéo, la commission judiciaire publie également l’annexe du rapport Starr qui comprend 3 183 pages de témoignages et autres preuves, y compris une photographie de la robe tachée de sperme de Lewinsky.

24 septembre 1998 : La commission judiciaire de la Chambre des représentants annonce que la commission examinera une résolution visant à entamer une enquête de mise en accusation contre le président Clinton lors d’une séance publique le 5 ou le 6 octobre.

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