CO 18-1-704. Utilisation de la force physique pour la défense d’une personne – Loi sur la légitime défense

Colorado révisé (C.R.S.) 2016

Titre 18. Code pénal

Article 1. Dispositions applicables aux infractions en général

Partie 7. Justification et exonérations de la responsabilité pénale

18-1-704. Utilisation de la force physique pour la défense d’une personne

(1) Sauf dans les cas prévus aux paragraphes (2) et (3) du présent article, une personne est justifiée d’utiliser la force physique sur une autre personne afin de se défendre ou de défendre une tierce personne de ce qu’elle croit raisonnablement être l’utilisation ou l’utilisation imminente de la force physique illégale par cette autre personne, et elle peut utiliser un degré de force qu’elle croit raisonnablement être nécessaire à cette fin.

(2) La force physique mortelle peut être utilisée seulement si une personne croit raisonnablement qu’un degré de force moindre est inadéquat et :

(a) L’acteur a des motifs raisonnables de croire, et croit effectivement, que lui-même ou une autre personne court un danger imminent d’être tué ou de recevoir des blessures corporelles graves ; ou

(b) L’autre personne utilise ou semble raisonnablement sur le point d’utiliser la force physique contre l’occupant d’un logement ou d’un établissement commercial en commettant ou en tentant de commettre un cambriolage tel que défini aux articles 18-4-202 à 18-4-204 ; ou

(c) L’autre personne commet ou semble raisonnablement sur le point de commettre un enlèvement tel que défini à l’article 18-3-301 ou 18-3-302, un vol qualifié tel que défini à l’article 18-4-301 ou 18-4-302, une agression sexuelle telle que définie à l’article 18-3-402, ou à l’article 18-3-403 tel qu’il existait avant le 1er juillet 2000, ou une agression telle que définie aux articles 18-3-202 et 18-3-203.

(3) Nonobstant les dispositions du paragraphe (1) du présent article, une personne n’est pas justifiée d’utiliser la force physique si :

(a) Avec l’intention de causer des blessures corporelles ou la mort à une autre personne, elle provoque l’utilisation de la force physique illégale par cette autre personne ; ou

(b) Elle est l’agresseur initial ; sauf que son utilisation de la force physique sur une autre personne dans les circonstances est justifiable s’il se retire de la rencontre et communique effectivement à l’autre personne son intention de le faire, mais que cette dernière continue ou menace néanmoins d’utiliser la force physique illégale ; ou

(c) La force physique impliquée est le produit d’un combat par accord non spécifiquement autorisé par la loi.

(4) Dans un cas où le défendeur n’a pas droit à une instruction au jury concernant la légitime défense en tant que défense affirmative, le tribunal doit permettre au défendeur de présenter des preuves, lorsqu’elles sont pertinentes, qu’il agissait en légitime défense. Si le défendeur présente des preuves de légitime défense, le tribunal donne au jury une instruction sur le droit de la légitime défense. Le tribunal doit indiquer au jury qu’il peut prendre en compte la preuve de la légitime défense pour déterminer si le défendeur a agi par imprudence, avec une extrême indifférence ou avec une négligence criminelle. Toutefois, l’instruction relative à la loi sur la légitime défense ne constitue pas une instruction de défense affirmative et le procureur n’a pas la charge de réfuter la légitime défense. Cette section ne s’applique pas aux crimes de responsabilité stricte.

HISTOIRE : Source : L. 71 : R&RE, p. 409, § 1. C.R.S. 1963 : § 40-1-804.L. 72 : p. 274, § 1.L. 75 : (2)(c) modifié, p. 632, § 4, en vigueur le 1er juillet.L. 79 : (2)(c) modifié, p. 726, § 1, en vigueur le 1er juillet.L. 81 : (2)(a) et (3)(a) modifiés, p. 981, § 3, en vigueur le 13 mai.L. 2000 : (2)(c) modifié, p. 703, § 27, en vigueur le 1er juillet.L. 2003 : (4) ajouté, p. 795, § 1, en vigueur le 25 mars.

Références croisées : Pour les limitations des poursuites civiles contre les personnes utilisant la force physique pour la défense d’une personne ou pour empêcher la commission d’un crime, voir § 13-80-119.

ANNOTATION

Revues de droit. Pour l’article « One Year Review of Criminal Law and Procedure », voir 38 Dicta 65 (1961). Pour un commentaire sur Vigil v. People (143 Colo. 328, 353 P.2d 82 (1960)), voir 33 Rocky Mt. L. Rev. 430 (1961). Pour un article intitulé « One Year Review of Criminal Law and Procedure », voir 40 Den. L. Ctr. J. 89 (1963). Pour un article intitulé « Homicides Under the Colorado Criminal Code », voir 49 Den. L.J. 137 (1972). Pour une note, « True Equality for Battered Women : The Use of Self-Defense in Colorado », voir 70 Den. U. L. Rev. 117 (1992). Pour un article, « Self-Defense in Colorado », voir 24 Colo. Law. 2717 (1995).

Note de l’annotateur. Comme le § 18-1-704 est similaire à l’ancien § 40-2-15, C.R.S. 1963, et aux lois antérieures, les cas pertinents d’interprétation de ces dispositions ont été inclus dans les annotations de cette section.

La doctrine de la retraite est issue de la common law. Il n’existe aucune disposition législative concernant le devoir d’une personne de se retirer avant de contrer l’utilisation de la force par la force. La doctrine découle de la common law. People v. Watson, 671 P.2d 973 (Colo. App. 1983).

La doctrine de la common law de la retraite vers le mur a été modifiée et n’est applicable dans cette juridiction qu’aux cas où le défendeur entre volontairement dans une lutte, ou les parties s’engagent dans un combat mutuel, ou le défendeur, étant l’assaillant, ne s’efforce pas de bonne foi de refuser toute autre lutte avant de tirer le coup fatal, et éventuellement à d’autres cas similaires. Harris v. People, 32 Colo. 211, 75 P. 427 (1904) ; Enyart v. People, 67 Colo. 434, 180 P. 722 (1919).

Le défendeur, s’il n’a pas provoqué l’agression, n’est pas obligé de battre en retraite ou de fuir pour sauver sa vie, mais il peut rester sur ses positions, et même, dans certaines circonstances, poursuivre son assaillant jusqu’à ce que ce dernier ait été désarmé ou empêché de mettre à exécution son but illégal, et ce droit du défendeur va même jusqu’à, si nécessaire, prendre la vie humaine. Boykin v. People, 22 Colo. 496, 45 P. 419 (1896) ; Enyart v. People, 67 Colo. 434, 180 P. 722 (1919).

Le tribunal a eu raison de ne pas instruire le jury sur la limitation du combat mutuel. Il doit y avoir un accord définitif de combat en place pour que le tribunal donne l’instruction. Kaufman v. People, 202 P.3d 542 (Colo. 2009).

Le paragraphe (2)(a) n’exige pas que la victime innocente d’une agression batte en retraite avant de se défendre. People v. Willner, 879 P.2d 19 (Colo. 1994).

Le droit de légitime défense est un droit naturel et est basé sur la loi naturelle de l’auto-préservation. Vigil v. People, 143 Colo. 328, 353 P.2d 82 (1960).

Le droit de tuer en état de légitime défense n’est pas limité aux cas où l’agresseur a l’intention de commettre un crime. Ritchey v. People, 23 Colo. 314, 47 P. 272 (1896).

La défense affirmative de la légitime défense exige qu' »une personne raisonnable aurait cru et agi comme le défendeur l’a fait » et, dans ce contexte, une « personne raisonnable » signifie un individu objectivement raisonnable. People v. Castillo, 2014 COA 140M, – P.3d -.

La défenderesse avait droit à une instruction au jury précisant que la défenderesse était justifiée d’utiliser la force physique mortelle si elle percevait raisonnablement que l’agresseur semblait sur le point de commettre une agression sexuelle sur elle et qu’un degré de force inférieur à la force physique mortelle était inadéquat. Cet article ne limite pas le droit de l’acteur d’utiliser une force mortelle aux situations dans lesquelles l’agresseur commet ou est sur le point de commettre une agression sexuelle sur une personne autre que l’acteur. People v. Garcia, 1 P.3d 214 (Colo. App. 1999), aff’d, 28 P.3d 340 (Colo. 2001).

Droit de tuer pour la défense d’autrui. Lorsqu’un crime connu est tenté sur une personne, la partie agressée peut repousser la force par la force, et toute autre personne présente peut s’interposer pour empêcher le méfait, et si la mort s’ensuit, la partie qui s’interpose ainsi sera justifiée. Le droit d’assistance s’applique avec une force particulière lorsqu’il existe une relation, comme celle de père, fils, frère ou mari. Bush v. People, 10 Colo. 566, 16 P. 290 (1887).

L’accusation doit prouver au-delà d’un doute raisonnable une exception à la légitime défense pour que le jury puisse rejeter la revendication de légitime défense d’un défendeur sur cette base. People v. Castillo, 2014 COA 140M, – P.3d -.

Une partie qui cherche une difficulté ne peut pas se prévaloir de la doctrine de la légitime défense. Bush v. People, 10 Colo. 566, 16 P. 290 (1887).

La personne qui invoque le droit de légitime défense ne peut être l’agresseur ou l’assaillant. Vigil v. People, 143 Colo. 328, 353 P.2d 82 (1960).

Le droit de légitime défense n’est pas perdu si un danger se développe à partir d’une dispute légère. Le simple fait de s’être interposé dans une foule ou dans une situation bénigne, ne le prive pas du droit de légitime défense si la situation commençant par une simple dispute, se développe à un point où il est soumis ou menacé d’une telle violence physique qu’il pourrait avoir recours à un homicide justifiable pour protéger sa personne. Vigil v. People, 143 Colo. 328, 353 P.2d 82 (1960).

Pour justifier la théorie de la légitime défense lorsque le défendeur a utilisé une force mortelle, il doit avoir raisonnablement cru qu’un moindre degré de force était inadéquat et que lui-même ou une autre personne était en danger imminent d’être tué ou de recevoir de grands dommages corporels (maintenant de grands dommages corporels). People v. Ferrell, 200 Colo. 128, 613 P.2d 324 (1980).

La nécessité apparente peut justifier l’application de la doctrine de la légitime défense. La doctrine s’applique que le danger soit réel ou seulement apparent ; un danger réel n’est pas nécessaire pour justifier un acte de légitime défense. La nécessité apparente, si elle est bien fondée et d’une nature telle qu’une personne raisonnable, dans des conditions et des circonstances similaires, la jugerait suffisante pour exiger une action, justifie l’application de la doctrine de la légitime défense dans la même mesure que la nécessité réelle ou effective. Young v. People, 47 Colo. 352, 107 P. 274 (1910).

La personne agressée peut agir sur les apparences. Lorsqu’une personne a des motifs raisonnables de croire, et croit effectivement, que le danger d’être tuée ou de recevoir des lésions corporelles graves est imminent, elle peut agir sur ces apparences et se défendre, même au point de prendre la vie humaine si nécessaire, bien qu’il puisse s’avérer que les apparences étaient fausses, ou bien qu’elle ait pu se tromper sur l’étendue du danger réel ou effectif. Young v. People, 47 Colo. 352, 107 P. 274 (1910) ; People v. La Voie, 155 Colo. 551, 395 P.2d 1001 (1964).

On a le droit d’agir sur les apparences en utilisant une arme mortelle pour se défendre, mais les apparences doivent être telles que, compte tenu des circonstances à l’instant particulier, elles auraient amené un homme raisonnable et prudent à utiliser cette arme pour sa protection. Henwood v. People, 57 Colo. 544, 143 P. 373, 1916A Ann. Cas. 1111 (1914).

Une personne venant en aide à un tiers a le droit de faire valoir la défense d’autrui même si le tiers n’a pas le droit de faire valoir la légitime défense. La personne doit seulement avoir une croyance raisonnable que l’intervention est nécessaire pour protéger le tiers qu’elle croyait être attaqué. People v. Silva, 987 P.2d 909 (Colo. App. 1999).

Le caractère de la menace ou de la provocation doit être démontré. Pour soutenir la défense de légitime défense, il doit être démontré que la provocation ou la menace a eu lieu immédiatement avant l’homicide, et doit être d’une nature telle qu’elle a placé l’accusé dans la crainte soudaine de sa vie ou dans la crainte d’une grande blessure corporelle. English v. People, 178 Colo. 325, 497 P.2d 691 (1972).

La croyance qu’un degré moindre de force est inadéquat doit être raisonnable, et une perception insouciante que le défendeur devait utiliser la force qu’il a utilisée était incompatible avec une perception raisonnable, ainsi, la cour n’a pas commis d’erreur en décidant qu’une instruction de légitime défense n’était pas disponible. People v. Ellis, 30 P.3d 774 (Colo. App. 2001).

En interprétant la sous-section (3)(b), selon les mots leur signification claire et ordinaire, il est évident que « initial » signifie premier. People v. Beasley, 778 P.2d 304 (Colo. App. 1989).

Lorsqu’un agresseur initial se retire d’une rencontre et communique effectivement son retrait à la victime initiale, l’agresseur devient une victime autorisée à agir en légitime défense si la victime initiale riposte à l’attaque. Ainsi, si la victime initiale continue l’attaque, la victime devient alors l’agresseur et n’a plus le droit d’agir en légitime défense. People v. Goedecke, 730 P.2d 900 (Colo. App. 1986).

Pour déterminer si l’instruction au jury « agresseur initial » est appropriée dans un cas où les hostilités commencent entre un groupe d’individus et s’intensifient jusqu’à une conclusion sans interruption, la conduite du défendeur dans le contexte de la situation en développement doit être au centre de toute analyse du droit du défendeur à la légitime défense. People v. Beasley, 778 P.2d 304 (Colo. App. 1989).

Pas d’erreur pour le tribunal de première instance d’instruire le jury sur l’exception de l’agresseur initial à la légitime défense une fois que le tribunal a déterminé de donner l’instruction de légitime défense demandée par le défendeur. People v. Montoya, 928 P.2d 781 (Colo. App. 1996) ; People v. Roadcap, 78 P.3d 1108 (Colo. App. 2003).

Le tribunal peut donner une instruction d’agresseur initial s’il y a une inférence que le défendeur a initié le conflit physique en utilisant ou en menaçant l’utilisation imminente d’une force illégale. Bien que la confrontation initiale du défendeur soit insuffisante pour faire du défendeur un agresseur initial, revenir à la dispute avec une arme à feu était suffisant. People v. Griffin, 224 P.3d 292 (Colo. App. 2009).

Le tribunal n’a pas commis d’erreur en omettant de définir l’agresseur initial. Bien que le tribunal puisse définir le terme, il n’y a pas lieu de commettre une erreur en ne le définissant pas lorsqu’il est peu probable que le jury se soit fondé sur le mauvais événement pour appliquer la doctrine de l’agresseur initial. People v. Griffin, 224 P.3d 292 (Colo. App. 2009).

Lorsque la preuve est suffisante pour soulever une question de fait concernant le droit du défendeur de venir à la défense d’une autre personne qui aurait pu être l’agresseur initial, il serait approprié pour le tribunal d’instruire le jury concernant la limitation du droit d’un agresseur initial d’affirmer la légitime défense, et le droit du défendeur d’agir sur une croyance raisonnable dans les circonstances. People v. Silva, 987 P.2d 909 (Colo. App. 1999).

Si un participant décide de se retirer du combat et qu’il communique effectivement cette intention à son ou ses adversaires, alors l’intention requise pour commettre le crime reproché a été abandonnée. Dans ces circonstances, le droit à l’autodéfense doit être rétabli car il n’y a pas d’obligation au Colorado de « se retirer jusqu’au mur » avant de se défendre. People v. Beasley, 778 P.2d 304 (Colo. App. 1989).

Même si une personne est un intrus, elle n’a pas à « se retirer vers le mur » avant d’utiliser une force mortelle pour se défendre, à moins que la personne ait été l’agresseur initial. L’instruction type pour le jury, COLJI-Crim n°7 :68-7 (15) (1983), suggère à tort qu’une personne qui n’est pas un agresseur initial ne peut pas utiliser la force physique pour se défendre si la personne n’est pas « là où elle avait le droit d’être ». People v. Toler, 981 P.2d 1096 (Colo. App. 1998), aff’d, 9 P.3d 341 (Colo. 2000).

Mais un intrus qui est soumis à une force physique légitime par un propriétaire n’a pas le privilège, en vertu de cette section, d’utiliser la force physique en légitime défense parce que le privilège ne s’applique que lorsque le défendeur fait face à une force illégale. Le fait qu’un défendeur soit confronté à une force illégale dépendra de la question de savoir si le défendeur est entré illégalement sur le terrain. Dans ce cas, il est préférable que le tribunal de première instance donne une instruction au jury indiquant que, pour déterminer si un défendeur a pénétré illégalement dans une habitation et s’il a raisonnablement cru qu’une force illégale avait été utilisée ou était imminente, la disposition « make-my-day » du § 18-1-704.5 doit être prise en compte. People v. Hayward, 55 P.3d 803 (Colo. App. 2002).

Question pour le jury. Preuve jugée justifier clairement la soumission au jury de la question de savoir si oui ou non le défunt était une personne qui avait manifestement l’intention et s’efforçait d’une manière violente, émeutière ou tumultueuse de pénétrer dans l’habitation du défendeur dans le but d’agresser ou d’offrir une violence personnelle à toute personne y habitant ou s’y trouvant. Bailey v. People, 54 Colo. 337, 130 P. 832 (1913).

L’utilisation du mot « énorme » au lieu de « grand » dans l’instruction est inappropriée. Dans une instruction définissant les lésions corporelles pour lesquelles on peut légitimement tuer son agresseur, l’utilisation du mot « énorme » au lieu de « grand » est inappropriée. Ritchey v. People, 23 Colo. 314, 47 P. 272 (1896).

L’instruction sur l’utilisation de la force physique mortelle ne doit être utilisée que si la victime est morte. Parce qu’aucune victime n’est morte, l’instruction selon laquelle le défendeur était justifié dans l’utilisation de la force physique s’il utilisait le degré de force qu’il croyait raisonnablement nécessaire était appropriée. L’affaire People v. Silva, 987 P.2d 909 (Colo. App. 1999).

Le défendeur a droit à une instruction sur l’infraction moindre d’homicide involontaire. Lorsque, au cours du procès pour meurtre au premier degré, le défendeur a présenté un cas plausible de légitime défense, qui, même si le jury le considérait comme une réaction excessive, nierait néanmoins les éléments du meurtre, le tribunal de première instance aurait dû instruire le jury sur l’infraction moindre d’homicide involontaire, comme le défendeur l’a demandé. People v. Miller, 187 Colo. 239, 529 P.2d 648 (1974).

Le défendeur a droit à ce que le jury soit instruit sur la légitime défense. Une personne accusée d’homicide et se défendant sur la base de la légitime défense a le droit, sur demande, de faire instruire le jury, lorsqu’il y a des témoignages contradictoires sur la preuve du danger apparent et de la nécessité apparente de tuer, ainsi que sur le danger réel et la nécessité effective, et dans tous les aspects du témoignage. Le refus de l’instruction est une détermination par le tribunal d’une question de fait, et prive l’accusé de son droit constitutionnel à un procès par jury. Young v. People, 47 Colo. 352, 107 P. 274 (1910).

Un défendeur a droit à une instruction de légitime défense s’il y a une preuve dans le dossier pour soutenir la théorie qu’il a agi en légitime défense. People v. Dillon, 631 P.2d 1153 (Colo. App. 1981), rev’d on other grounds, 655 P.2d 841 (Colo. 1982) ; People v. Smith, 682 P.2d 493 (Colo. App. 1983).

Il existe un élément d’intention dans la considération de la force physique « mortelle ». Puisque le témoignage du défendeur a créé un différend quant à savoir s’il avait l’intention de produire la mort par l’utilisation de la force, le défendeur a droit à des instructions de légitime défense liées à la fois à la force physique ordinaire et à la force physique mortelle. People v. Vasquez, 148 P.3d 326 (Colo. App. 2006).

Le défendeur n’a pas droit à une instruction au jury sur l’autodéfense lorsque le défendeur n’a pas admis s’être engagé dans la conduite qui a conduit à l’accusation et a ensuite offert l’autodéfense comme justification de son action. En outre, le défendeur n’a produit aucune preuve qu’il croyait raisonnablement qu’une force illégale était sur le point d’être ou était utilisée contre lui. People v. Whatley, 10 P.3d 668 (Colo. App. 2000).

L’accusation n’a pas la charge de réfuter la légitime défense lorsque la légitime défense n’est pas une défense affirmative. La légitime défense n’est pas une défense affirmative si l’état mental du crime est l’imprudence, la négligence criminelle ou l’extrême indifférence ; il s’agit plutôt d’une traverse d’éléments négatifs. La cour n’a pas commis d’erreur en instruisant le jury que l’accusation n’avait pas la charge de prouver la légitime défense en relation avec l’accusation d’homicide involontaire par imprudence. People v. Pickering, 276 P.3d 553 (Colo. 2011) (infirmant People v. Lara, 224 P.3d 388 (Colo. App. 2009) et People v. Taylor, 230 P.3d 1227 (Colo. App. 2009)).

La défense d’autrui est une défense changeant d’élément contre le meurtre par extrême indifférence, plutôt qu’une simple circonstance à prendre en compte par le jury, et doit être dépeinte comme telle dans les instructions au jury. People v. Lara, 224 P.3d 388 (Colo. App. 2009), infirmé sur d’autres motifs dans People v. Pickering, 276 P.3d 553 (Colo. 2011).

L’accusation doit réfuter que le défendeur a agi pour la défense raisonnable d’une personne afin de prouver les éléments du meurtre par extrême indifférence lorsque cette défense est affirmée avec des preuves crédibles au procès. People v. Lara, 224 P.3d 388 (Colo. App. 2009), infirmé dans People v. Pickering, 276 P.3d 553 (Colo. 2011).

Le tribunal a violé le droit de l’accusé à une procédure régulière en instruisant les jurés que l’accusation « n’aura pas la charge de réfuter la légitime défense », lorsque la défense d’autrui est affirmée avec des preuves crédibles au procès. People v. Lara, 224 P.3d 388 (Colo. App. 2009), infirmé dans People v. Pickering, 276 P.3d 553 (Colo. 2011).

L’instruction de légitime défense n’est pas nécessaire dans tous les cas où la force ou la menace de la force est utilisée, mais seulement lorsqu’il y a des preuves dans le dossier pour la soutenir. People v. Dillon, 655 P.2d 841 (Colo. 1982) ; People v. Janes, 962 P.2d 315 (Colo. App. 1998).

Le tribunal de première instance a correctement refusé d’instruire la théorie de la légitime défense parce qu’il n’y avait aucune preuve que le défendeur croyait raisonnablement qu’une force physique illégale était imminente contre lui. People v. Laurson, 15 P.3d 791 (Colo. App. 2000).

Même si l’assemblée générale a défini la légitime défense dans cette section, il n’est pas inapproprié pour les tribunaux de donner des instructions supplémentaires sur la question de la légitime défense. People v. Berry, 703 P.2d 613 (Colo. App. 1985).

L’instruction de la cour pour la légitime défense physique était suffisante. En général, une instruction au jury qui suit le langage statutaire est considérée comme suffisante. People v. Grenier, 200 P.3d 1062 (Colo. App. 2008).

L’instruction d’autodéfense est requise pour une affaire impliquant une force déraisonnable ou excessive lors d’une arrestation. L’instruction sur la légitime défense est requise lorsque des preuves ont été présentées que les officiers ont montré des armes et ont reçu l’ordre de les décharger au cours de l’arrestation et que leur conduite était déraisonnable ou excessive dans les circonstances. People v. Fuller, 781 P.2d 647 (Colo. 1989).

Le défendeur invoquant la légitime défense, qui n’était pas l’agresseur initial, avait droit à une instruction au jury concernant l’absence d’obligation de se retirer afin de dissiper la déduction qu’une force moindre aurait été adéquate. Idrogo v. People, 818 P.2d 752 (Colo. 1991) ; Cassels v. People, 92 P.3d 951 (Colo. 2004).

La défenderesse a eu droit à une instruction au jury sur la doctrine de non-retraite lorsque, lors du contre-interrogatoire, l’accusation a obtenu la preuve que la défenderesse avait d’autres choix que de tuer son mari, laissant entendre qu’elle aurait pu se retirer plutôt que de le tuer. De plus, lors de la conclusion, l’accusation a fait valoir que la défenderesse avait de nombreux autres choix que d’utiliser la force contre son mari, y compris celui de se retirer de la situation. People v. Garcia, 1 P.3d 214 (Colo. App. 1999), aff’d, 28 P.3d 340 (Colo. 2001).

L’autodéfense est disponible comme une défense affirmative contre l’accusation d’homicide par passion. L’assemblée générale a reconnu qu’une personne raisonnable, confrontée de manière soudaine et inattendue à une conduite potentiellement mortelle ou gravement blessante n’agit pas de manière déraisonnable en frappant instinctivement et passionnément la source de cette conduite provocatrice. Sanchez v. People, 820 P.2d 1103 (Colo. 1991).

Les instructions sur la légitime défense ont été jugées appropriées. Hinton v. People, 169 Colo. 545, 458 P.2d 611 (1969) ; People v. Willner, 879 P.2d 19 (Colo. 1994).

Dans un cas où une partie de la preuve indique que le défendeur a tué en état de légitime défense pour protéger sa personne, une instruction à l’effet qu’un défendeur peut agir en toute sécurité sur des apparences pour éviter un danger appréhendé même s’il se développe plus tard que les apparences étaient fausses et qu’il n’y avait en fait aucun danger de lui faire des blessures graves est appropriée. People v. Tapia, 183 Colo. 141, 515 P.2d 453 (1973).

L’instruction a maintenu le déni du droit de légitime défense. Une instruction selon laquelle, pour que la doctrine de la légitime défense s’applique, le jury doit croire que le défunt avait l’intention d’agresser ou de tuer les habitants de la maison est une erreur en tant que négation du droit de légitime défense tel que défini dans cette section. Bailey v. People, 54 Colo. 337, 130 P. 832 (1913).

L’instruction a constitué un déni du droit de présenter une défense. Lorsqu’aucune preuve n’a été présentée au procès que le défendeur avait l’intention de provoquer une bagarre avec les victimes ou leur ami dans le but de leur infliger des blessures sous couvert de provocation, une instruction sur la question de la provocation de la victime comme une exception à la légitime défense a violé le droit du défendeur à présenter une défense. People v. Silva, 987 P.2d 909 (Colo. App. 1999).

L’instruction sur la légitime défense a été jugée déficiente parce qu’elle indiquait seulement que la légitime défense est une défense affirmative au crime d’homicide involontaire si le défendeur avait des motifs raisonnables de croire, et croyait effectivement, que lui-même ou une autre personne était en danger imminent d’être tué ou de recevoir des blessures corporelles graves ; l’instruction n’a pas informé le jury que la légitime défense est une défense affirmative si le défunt avait commis ou semblait raisonnablement sur le point de commettre une agression au premier ou au second degré. People v. Janes, 982 P.2d 300 (Colo. 1999).

Une instruction selon laquelle le défendeur doit se retirer vers le mur est erronée. Lorsque le jury est instruit que le défendeur doit dans tous les cas se retirer vers le mur avant d’avoir le droit de recourir à la légitime défense, l’erreur est manifeste. Ritchey v. People, 23 Colo. 314, 47 P. 272 (1896) ; Enyart v. People, 67 Colo. 434, 180 P. 722 (1919).

L’instruction sur le combat par accord a été jugée déficiente car elle ne fournissait aucune directive quant aux éléments qui doivent être prouvés par l’accusation. People v. Cuevas, 740 P.2d 25 (Colo. App. 1987).

L’autodéfense peut être invoquée comme défense à une tentative d’homicide par passion. Thomas v. People, 820 P.2d 656 (Colo. 1991).

Le défendeur accusé d’homicide involontaire par chaleur passionnelle peut faire valoir la légitime défense. La preuve d’un faible QI et d’abus physiques et sexuels du défendeur dans le passé est admissible pour prouver la revendication de la légitime défense. People v. Young, 825 P.2d 1004 (Colo. App. 1991).

L’autodéfense est une défense disponible contre une accusation d’obstruction à un agent de la paix lorsqu’un défendeur croit raisonnablement qu’une force déraisonnable ou excessive est utilisée par l’agent de la paix. People v. Barrus, 232 P.3d 264 (Colo. App. 2009).

Comme l’instruction selon laquelle le tueur ne devait avoir aucun autre moyen probable de s’échapper. C’était une erreur de charger le jury à l’effet que pour justifier l’homicide sur le plaidoyer de légitime défense, il doit apparaître que le tueur n’avait aucun autre moyen possible, ou du moins probable, de s’échapper. Babcock v. People, 13 Colo. 515, 22 P. 817 (1889) ; Enyart v. People, 67 Colo. 434, 180 P. 722 (1919).

Lorsque la loi « make-my-day » (§ 18-1-704.5) est utilisée comme une défense affirmative, c’est une erreur pour une instruction au jury de placer la charge sur le défendeur de prouver la défense affirmative. People v. Janes, 962 P.2d 315 (Colo. App. 1998).

Assertion d’erreur pour défaut d’instruction non retenue. Lorsque le dossier révèle que le défendeur n’a pas offert ni demandé de donner une instruction sur l’autodéfense, qu’il n’a pas non plus assigné le défaut de la cour de donner l’instruction comme un motif de nouveau procès, et qu’il n’y avait pas non plus de preuve pour soutenir la prestation d’une telle instruction, pour toutes ces raisons, l’assertion d’erreur pour le défaut de donner une telle instruction n’est pas bien prise. People v. Lankford, 185 Colo. 445, 524 P.2d 1382 (1974).

L’instruction sur la provocation de la victime donnée sur objection de la défense a été considérée comme une erreur réversible parce que le tribunal n’a pas déterminé quelles questions étaient soulevées par la preuve avant de donner l’instruction ; en conséquence, l’erreur n’était pas inoffensive parce que le fait de donner l’instruction a créé une situation qui aurait pu être trompeuse et confuse pour le jury. People v. Silva, 987 P.2d 909 (Colo. App. 1999).

La limitation du droit aux urgences est erronée. Dans une poursuite pour meurtre, une instruction sur l’autodéfense qui informait le jury que le droit d’autodéfense est fondé sur la loi de la nécessité, et n’est donné qu’en cas d’urgence aux personnes qui sont attaquées, était erronée. Vigil v. People, 143 Colo. 328, 353 P.2d 82 (1960).

La limitation du droit de légitime défense aux personnes qui ne provoquent pas elles-mêmes la difficulté est une déclaration trop large. Vigil v. People, 143 Colo. 328, 353 P.2d 82 (1960).

Le défendeur a le droit de présenter des preuves d’un acte violent antérieur de la victime si : (1) Le défendeur soutient qu’il a agi en état de légitime défense et qu’il existe des preuves compétentes pour étayer cette affirmation ; (2) soit l’acte s’est produit, soit le défendeur a eu connaissance de sa survenance dans un délai raisonnable après l’homicide ; et (3) le défendeur connaissait la violence antérieure de la victime au moment de l’homicide. People v. Ferrell, 200 Colo. 128, 613 P.2d 324 (1980).

Epouse justifiée d’aider le conjoint victime. Une épouse est clairement justifiée de tenter d’aider son mari lorsqu’il est victime d’une agression, et l’agresseur du mari qui, en conséquence, agresse ensuite l’épouse ne peut prétendre que ses actions étaient justifiées sur la base de la légitime défense. People v. Schliesser, 671 P.2d 993 (Colo. App. 1983).

L’instruction d’autodéfense n’est pas appropriée lorsque la défenderesse présente des preuves du « syndrome de la femme battue » mais qu’elle est jugée pour le meurtre de son mari par contrat. People v. Yaklich, 833 P.2d 758 (Colo. App. 1991).

L’instruction d’autodéfense fondée sur le syndrome de la femme battue n’est pas disponible dans les cas de meurtre pour le compte d’autrui, quelle que soit la définition d' »imminent » selon cette section. Un défendeur n’a droit à une instruction reprenant sa théorie de l’affaire que s’il existe des preuves à l’appui de cette théorie. Dans une affaire où une épouse a engagé les tueurs de son mari, la preuve de l’épouse qu’elle souffrait du syndrome de la femme battue était insuffisante en droit pour soutenir sa théorie qu’elle était en danger imminent au moment où son mari a été tué. Le tribunal de première instance a donc commis une erreur en autorisant une instruction de légitime défense. People v. Yaklich, 833 P.2d 758 (Colo. App. 1992).

Un témoin oculaire peut offrir un témoignage d’opinion sur l’intention de la victime si le témoin a eu suffisamment d’occasions d’observer la personne et de tirer une conclusion rationnelle sur son état d’esprit. People v. Jones, 907 P.2d 667 (Colo. App. 1995).

La question de savoir si l’utilisation d’un couteau pour se défendre constitue une force excessive est une question de jury. People v. Smith, 682 P.2d 493 (Colo. App. 1983).

Aucune erreur dans le refus d’instruire le jury concernant le crime de menace lorsque le dossier était dépourvu de toute preuve ou indication que le défendeur aurait pu avoir une croyance raisonnable que l’homme qu’il a menacé avec un couteau était engagé dans l’utilisation imminente de la force physique illégale contre le frère du défendeur. People v. Williams, 827 P.2d 612 (Colo. App. 1992).

À moins qu’un défendeur ne démontre le niveau requis de préjudice en vertu d’une norme d’erreur inoffensive ou d’erreur simple, le fait de donner une instruction non soutenue sur une exception de légitime défense ne justifie pas nécessairement une annulation. People v. Castillo, 2014 COA 140M, – P.3d -.

Le tribunal de première instance a commis une erreur manifeste nécessitant l’annulation de la condamnation en ne donnant pas d’instruction sur la loi de la légitime défense au jury sur l’accusation d’homicide involontaire coupable. La Cour a seulement informé le jury qu’il pouvait considérer la légitime défense en ce qui concerne le chef d’accusation d’homicide involontaire par imprudence sans décrire le droit de la légitime défense. People v. McClelland, 2015 COA 1, 350 P.3d 976.

Appliqué dans Hardy v. People, 133 Colo. 201, 292 P.2d 973 (1956) ; Maes v. People, 166 Colo. 15, 441 P.2d 1 (1968) ; People v. Thompson, 197 Colo. 299, 592 P.2d 803 (1979) ; People v. Jones, 675 P.2d 9 (Colo. 1984) ; People v. Reed, 695 P.2d 806 (Colo. App. 1984), cert. refusé, 701 P.2d 603 (Colo. 1985).

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